Mexique : toujours la course à la mort

D’Espagne on ramène toujours plus de nouvelles d’Amérique latine que de France et, tristesse, les massacres continuent au Mexique où les gouvernements changent mais la puissance du crime organisé non.

Les horreurs du Moyen-Orient font la Une mais pas celles du Mexique !

Dans la nouvelle étape deux faits apparaissent :

-         Assassinats d’autorités politiques : le député fédéral du PRI Gabriel Gomez Michel et le secrétaire général du PAN dans le Guerrero : Braulio Zaragoza Maganda.

-         Vidéos de corruption en direct de plus en plus nombreuses.

Pour tuer Braulio Zaragoza Maganda les sicaires ne se sont pas fatigués à inventer un scénario : ils sont arrivés à trois dans l’hôtel où mangeait la victime, ils ont tirés et sont partis sans crainte.

Pour le moment seulement 3% des homicides sont élucidés au Mexique !

 Et de tels assassinats interviennent au moment où la police vient de provoquer un carnage : à Iguala la police a mitraillé un bus d’étudiants d’école normale avec deux morts comme résultat ! Mais plus de 40 disparus !

 Pour les vidéos, le champion est Servando Gomez ! Dans le Michoacan sa troupe de sicaires, les Chevaliers templiers, sèment depuis longtemps une terreur sans nom. Et la vidéo guerre a pris un ton nouveau : il s’agit de diffuser les images de corrompus qui ont été pris secrètement en image ! Des maires, des gouverneurs, et autres personnalités sont ainsi pris au piège.

La dernière concerne un grand journaliste de Televisa où on voit le dit Servando demander au journaliste de pouvoir être plus souvent interrogé dans les médias ! Il est jaloux car un autre mafieux Broly Banderas a obtenu 5 millions de visites sur youtube.

Les journalistes prétendent qu’ils ont été obligés de se rendre au rendez-vous où ils reçoivent une forte somme d’argent pour mieux défendre les narcos mais après ce rendez-vous ils n’ont rien dénoncé à la police.

Dans le Michoacan les citoyens ont créé des groupes d’auto-défense que le gouvernement a décidé de remplacer par l’envoi de 10 000 soldats.

Mais la paix n’est pas pour demain !

Jean-Paul Damaggio

PS : Notons trois élections présidentielles en Amérique latine en ce mois d’octobre 2014 : Morales en Bolivie, le Frente Amplio en Uruguay et la bataille entre la catholique Dilma Roussef et l’évangéliste Marina Silva au Brésil.