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Vie de La Brochure
4 octobre 2014

A la mort de Garcia Lorca

lorca

En août 1936 les infos ne circulaient pas à la vitesse d'aujourd'hui.

Les fascistes assassins de Garcia Lorca n'ont pas crié sur tous les tons leur forfait.

C'est petit à petit par des voyageurs fuyant Grenade qu'un mois après, la nouvelle circule ici ou là. L'Humanité s'en fera l'écho en septembre par deux petites brèves. Le journal socialiste fera de même un peu lus tard.

Le journal culturel des communistes Commune n'a jamais évoqué le poète espagnol.

Voici donc pour vous mettre dans l'ambiance comment des Français ont appris la fin d'un des esprits les plus surprenant du début du siècle. Jean Paul Damaggio

 

L'Humanité le 10 septembre 1936

Leurs crimes: le jeune poète espagnol F. Garcia Lorca a été fusillé par les rebelles à Grenade Madrid, le 9 septembre. Le journal El Liberal vient d'apprendre, par un fugitif de Grenade, que les insurgés de cette ville avaient fait fusiller le jeune poète espagnol don Federico Garcia Lorca, dont le beau-frère, lui aussi passé par les armes, était maire socialiste de Grenade. L'association des « Amis de l'Union Soviétique » a reçu le 9 septembre, de Madrid le télégramme suivant : "Federico Garcia Lorca, poète espagnol célèbre, membre du Comité international des « Amis de l'Union Soviétique» été fusillé. par les fascistes ce jour à Grenade où il s'était rendu pour raison de santé.»

 

L'Humanité le 17 septembre 1936

L'assassinat du poète Lorca

Un habitant de Barcelone, qui a pu fuir Grenade, a confirmé au journal "La Publicidad" que le poète Frederico Garcia Lorca avait été fusillé le 16 août. Il avait été dénoncé et fut découvert au domicile d'un commerçant nommé Gonzalez où il se cachait. On trouva sur lui une lettre venant de l'ancien ministre Fernando de los Rios, et ce fut le prétexte pour son exécution.

 

Le Populaire le 1 novembre 1936

Le poète assassiné

FEDERICO GARCIA LORCA, poète de l'Andalousie... Un large visage basané, puissamment éclairé par l'intense regard noir. De la force, de la jeunesse, le contact avec la terre, les hommes, le danger des hommes d'aujourd'hui. Ses vers n'étaient pas d'un versificateur, mais d'un véritable créateur de romancero. Guidés par les vieux rythmes, d'ailleurs, mais au service des causes d'aujourd'hui. Les belles filles de Grenade, fuyant sous l'éclatement dès « roses noires » qui sont des balles. La ville «cernée de larmes » où la Guardia Civil entre comme dans un tunnel.., »

Telles étaient ses images, hier encore. Il vivait dans un monde d'images et de réalités brûlantes. La jeune Espagne connaissait en lui mieux qu'une gloire littéraire naissante, un simple et vrai poète qui vivait de la vie du militant... Il est mort de la mort des militants, fusillé à Grenade dès le début de la sédition fasciste. Puisse son nom revivre un jour, quand le peuple espagnol retrouvera ses poètes.

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