Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vie de La Brochure
17 octobre 2014

La voie ferrée Castelsarrasin-Beaumont de Lomagne

Documents : photos_de_la_voie_ferr_e_castelsarrasin_Beaumont

 

9 marquise

La conférence dans le cadre de l’ASPC, sur la naissance de cette voie ferrée, a rallumé les souvenirs d’une nombreuse assistance. Les photos présentées, surtout à partir de cartes postales (voir document joint), permettaient de visualiser l’importance de la gare de Castelsarrasin en 1905 au moment où elle est devenue carrefour ferroviaire, après l’inauguration de la nouvelle ligne le 6 novembre 1904. Cette nouvelle ligne n’a pas été une chance seulement pour les utilisateurs du train, indique un participant : pour faire les 25 km qui se faisaient en une heure dans les wagons, certains l’utilisaient pour marcher à pied, le chemin étant le plus direct !

Voici les éléments essentiels de la naissance de cette voie ferrée :

1) le rôle majeur de Charles de Freyssinet qui sera un personnage clef de la Troisième république et en Tarn-et-Garonne président du Conseil général. Grâce à sa ténacité et à sa connaissance du dossier, il a assuré la construction de ce petit bout de ligne qui était un élément d’un grand projet : Cahors-Moissac-Castelsarrasin-Lombez. Pour Cahors-Moissac le projet a été abandonné seulement le jour où il a fallu poser les rails, au début des années 1930 quand, en 1937 justement, après la nationalisation, la ligne de Castelsarrasin à Beaumont allait se concentrer seulement au fret.

2) l’écart entre un départ rapide du projet (1879-1883) et le retard ensuite pour passer aux actes (1900-1904) : des problèmes financiers ont retardé le projet pendant presque 20 ans. Autour de 1880 pour donner une grande cohérence au système ferroviaire l’Etat avait envisagé de nationaliser les Compagnies mais en fait se découvrant très pauvre c’est l’inverse qui s’est produit : les Compagnies ont obtenu de nombreux droits et c’est la Compagnie du Midi qui a obtenu la concession du projet tarn-et-garonnais, une concession qu’elle a ensuite tardé à mettre en œuvre.

3) les multiples pétitions, réclamations des élus et des citoyens pour faire valoir des droits souvent peu pris en compte. Laffite n’a même pas eu une halte, ni Caillaux. La gare (on disait la station) de Belleperche ne s’est pas appelée Cordes-Tolosanes etc.

 

P1150719

Bien des souvenirs sont revenus à la mémoire des participants : le plus comique, celui de vaches installées sur la voie et obligeant le conducteur Marius, à arrêter la locomotive pour les faire partir, des vaches qui mettront un peu de temps pour apprendre qu’elles se devaient seulement, de regarder passer les trains.

D’autres se sont souvenus que la marquise, symbole de la grandeur de la gare a été réparée au cœur des années 50 puis finalement totalement démolie trois ans après. Pour d’autres encore la construction de la ligne a été l’occasion d’heureux mariage.

Dans l’actualité le jour même de la conférence grâce aux documents de l’enquête d’utilité publique de la LGV nous avons pu apprendre que dans le secteur de Bénis, cette ancienne ligne serait enjambée par un grand viaduc.

Jean-Paul Damaggio

Publicité
Publicité
Commentaires
Vie de La Brochure
Publicité
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 023 671
Publicité