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Vie de La Brochure
24 novembre 2014

Hommage : Ange Huc à Caussade

Soucieux de contribuer à la connaissance de l’histoire locale nous reprenons ici le texte de la section du PCF de Caussade en y ajoutant quelques commentaires. JPD

 

HOMMAGE à Ange HUC

Samedi 29 novembre 2014 à 11 h. devant l'immeuble du 24, avenue Léonce Granier à Caussade

Il y a 70 ans le 29 novembre 1944,  Ange Huc, jeune caussadais de 31 ans, succombait dans un camp de concentration nazi.

Militant au parti communiste clandestin, arrêté et déporté politique au camp de Flossenbürg en Bavière, il est mort d'épuisement à la suite des mauvais traitements et du travail forcé dans cette usine d'armement nazi.

La section PCF de Caussade avait souhaité commémorer cette date par la pose d'une nouvelle plaque (l'originale s'étant dégradée) sur la façade de sa maison, au n° 24 de l'Avenue Léonce Granier. Mais son fils René, qui réside en Suisse n'ayant pas pu être joint, nous avons décidé de reporter cette inauguration a une date ultérieure.

 Le 23 juin 1941 il est arrêté par la police de Vichy, à la suite d'une dénonciation. Le PCF interdit depuis 1939, se réorganisait dans la clandestinité et rejoignait les mouvements de la Résistance.

Mais c'est dans la prison de EYSSES (47) qu'il va débuter une action de résistance en créant un véritable bataillon de FFI (Forces Françaises Libres) : ils avaient reçu des armes de la Résistance. Le 19 février 1944, ils déclenchent une insurrection le Directeur et l'Inspecteur régional sont faits prisonniers avec les miliciens qui assuraient leur protection. Assiégés pendant de longues heures par les forces de Vichy et les troupes allemandes ils acceptent de libérer les otages contre la promesse qu'il n'y aura pas de représailles.

Mais 2 jours plus tard une partie des résistants est fusillée et les autres détenus sont livrés à la division « Das Reich ». Ange Huc est alors déporté à Dachau puis à Flossenbürg, terrible camp de travail en Bavière où il décède l 29 novembre 1944.

 Nous avons sollicité en vain la Municipalité pour envisager un hommage public, et créer les conditions afin que la nouvelle plaque soit posée dans les mêmes conditions que l'ancienne.

Pour entretenir sa mémoire, nous invitons tous les démocrates à se retrouver le samedi 29 novembre 11 h devant l'ancien domicile d'Ange Huc pour lui rendre l'hommage qu'il mérite.

La cérémonie se terminera par un vin d'honneur

Pour la section PCF de Caussade Paulette PETITEL et Jean SALTAREL

 

Commentaires :

Ange Huc a sans doute été arrêté suite à une dénonciation mais en fait cette arrestation en a recoupé un tas d’autres à la même date en Tarn-et-Garonne.

Du point de vu historique il me semble important de mettre en relation la date du 23 juin 1941 en France et celle du 21-22 juin 1941 quand les troupes allemandes décident d’envahir l’URSS.

Avec Ange Huc sont arrêtés plusieurs autres communistes qui n’avaient pas besoin d’être dénoncés puisqu’ils étaient connus comme tels depuis plusieurs années. Et en juin 1941 ils n’avaient rien fait de plus qu’en janvier 1941 pour prendre une date au hasard.

Avec Ange Huc sont arrêtés Aimé Durou, Raymond Perrières et Maurice Gros de Septfonds (morts en déportation).

A Saint-Antonin ce sont Georges Estival, Paul et Malou Rauzet qui se retrouvent à Beausoleil.

Henri Marconnier (qu’il m’arriva de rencontrer) et Aimé Tressens de Puylaroque subiront des peines moindres. Comme Bruno Gherbi de Montauban qui écope de 2 ans de prison.

Il y avait eu trois arrestations de communistes en 1939 au moment du pacte, pour des raisons « françaises » (Couchet, Matayron et Lafon), mais suite au pacte, les communistes du département seront sous surveillance pour au jour « J » les arrêter facilement. JPD

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Commentaires
L
Peut-être parce qu'il habite loin à présent, mais Jacques apporte là des témoignages qui me son précieux car, paradoxe de l'histoire ils sont rares ! "C'était une époque où on parlait peu des résistants..." Et c'est vrai aussi des militants du PCF d'avant-guerre ! Il a fallu l'ami Marcel Maurières pour que je comprenne qu'en TetG le PCF était comme partout né en 1920. Or j'étais membre de ce parti donc pour le simple citoyen ça devait être encore plus difficile ! J'ai tendance à penser après discussions avec quelques amis qu'après 1945, ceux qui prirent la direction du PCF n'étaient pas parmi les plus Résistants... Jean-Paul damaggio<br /> <br /> P.S. : Le fils de Ange vit en Suisse.
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J
J'ai habité durant les année 50 avenue du Général Leclerc. Mon père Jean Lacaze a été durant l'essentiel de cette période secrétaire de la section de Caussade. La rue Ange Huc où habitait mon vieux camarades Michel Veyres donnait sur l'avenue. <br /> <br /> Je me souviens très bien avoir connu son fils à l'école primaire. Sa mère tenait un magasin de chaussures me semble t il proche de la mairie. <br /> <br /> J'ai le sentiment que c'était une époque où on parlait peu, même au Parti des résistants de leur sacrifice de leur héroïsme. J'ai le sentiment que ce sont les évènements de 68 qui ont libéré les paroles. les livres de témoignages, les publications de mémoires de résistants se sont multipliées.
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