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Vie de La Brochure
31 janvier 2015

La grande marche de Podemos

manif podemos

En France, une telle marche aurait été lancée par une longue liste de signataires pour afficher une union dynamique. En Espagne elle a été lancée seulement par Podemos mais dans la marche les discussions ont dû aller bon train sur l'actualité des autres partis et en particulier d'Izquierda Unida (IU). Mélenchon, présent, a pu aller des uns aux autres pour prendre la température, pour comprendre et sans la barrière de la langue, profiter de l'expérience. Aussi je présente cette marche en lien avec l'article de François Ralle Andreoli qui la présente dans le journal du Mélenchon A gauche.

1 ) Le conglomérat de sigles ?

Je lis cette juste remarque : "Podemos ne veut pas de conglomérat de sigles qui ramènerait le courant [du changement] aux accords de la vieille politique."

Dans le contexte de l'Espagne ce choix est original car l'atomisation de la vie politique y est d'autant plus grand qu'il y a l'éparpillement des autonomies. Le plus souvent le parti dominant a été obligé de négocier avec le PNV basque ou la CIU catalane. Et les Européennes l'ont prouvé, la stratégie d'IU est celle du rassemblement des sigles, ce qui ne fut pas sans un effet positif fut le résultat proche de 10% ce qui est plus important que le score de Podemos.

2 ) Mais où est aujourd'hui IU ?

Je lis cette juste remarque : "Podemos absorbe, éclipse non seulement le PSOE mais aussi IU et les mouvement sociaux."

En effet si l'on en croit les sondages IU serait, dans des élections législatives revenu à 4%.

3 ) L'union entre PSOE et IU

Je lis cette prévision : "La rupture probable de l'accord de gouvernement entre IU et PSOE en Andalousie…"

Dans cette région plutôt à gauche Podemos brille moins qu'à Madrid pour la simple raison que l'essentiel du potentiel de Podemos vient de l'électorat du PP. Je lis la juste remarque : "Podemos compte avec l'appui de 25% de ceux qui ont voté pour la droite en 2011." Ils ont alors voté à droite car ile ne voulaient plus du PSOE.

En conséquence pour IU la difficulté est grande : refus de l'alliance avec le PSOE c'est donner le pouvoir au PP, et s'allier avec le PSOE c'est continuer une politique qui a fait faillite pour le changement. Comme le dit l'article, il ne peut y avoir aucun accord entre Podemos et le PSOE mais sans ajouter qu'il ne peut y avoir non plus aucun accord entre Podemos et IU car Podemos veut s'en tenir à la stratégie : ni droite ni gauche.

3 ) Le caractère révoltant : la corruption ?

Je lis cette juste remarque : "Les cas de corruption du PP continuent d'alimenter l'indignation." En effet, si la crise économique est au cœur du bouleversement politique, il faut aussi mesurer le poids spécifique de la corruption.

La corruption du PP qui continue celle du PSOE contribue au rejet global de toute la classe politique (et IU n'en n'est pas exclu) donc le soutien à Podemos c'est un peu comme l'opération mains propres en Italie (début des années 90) qui avait débarrassé l'Italie du PS et de la Démocratie chrétienne.

4 ) Pour en arriver à quelle politique ?

Je lis : "A IU pourtant, souffle un vent de fraîcheur et de rénovation profonde."

Avec IU ça éviterait "à la formation d'Iglesias de devoir s'entendre avec le PSOE." Sauf que toute entente avec le PSOE signerait la mort de Podemos.

Le tout est de voir le résultat des municipales de Mars et en particulier du cas de Barcelone où Podemos a accepté de soutenir la candidature citoyenne d'Ada Colau, seule présence claire de ce parti dans les municipales, pour le moment.

 Et revenons à la marche. Pour la suivre en direct rien de tel que le journal Publico qui titre à côté de la marche, sur les difficultés d'IU à Madrid. La direction nationale par 28 contre 16 a décidé sans décider que les actuels porte-paroles du mouvement à Madrid était déchargés de leurs fonctions. Témoignage majeur de la difficulté d'IU.

Jean-Luc Mélenchon voudrait bien réunir IU et Podemos et c'est le sens de la conclusion de Ralle Andreoli : "L'échelle municipale permet donc de concrétiser ce que beaucoup attendant dans l'ensemble de l'Etat : une confluence citoyenne des mouvements et des partis politiques progressiste. Cette convergence qui réussit la synthèse entre rénovation des formes politiques et unité de toutes les force en présence assurerait les meilleures conditions pour un changement solide."

Je pense que la seule confluence possible ne soit que… derrière le drapeau violet de Podemos. Jean-Paul Damaggio

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