Françoise Hardy et Vazquez Montalban
Le 14 mars à l'émission de Philippe Meyer, la prochaine fois je vous chanterai, j'entends tout d'un coup une voix dont je soupçonne que c'est celle de Françoise Hardy. La chanson n'est pas très connue mais la voix ne peut pas tromper. L'émission s'est terminée comme toujours par deux version d'une même chanson, un texte de Victor Hugo mis en musique par Colette Magny qui s'intitule Les Tuileries. Chantée par Colette Magny puis par Vincent Absil.
Mais j'ai gardé en tête cette chanson de Françoise Hardy. Je n'ai jamais été un fan de la chanteuse mais je sais que Vazquez Montalban, oui. Et à écouter cette voix cristalline, venue d'on ne sait où, cette musique, cette ambiance paisible, j'ai imaginé devant moi Vazquez Montalban en admiration dface à ce tableau. Ceci étant il s'agit de Françoise Hardy version 1973 et l'écrivain barcelonais avait d'autres chats à fouetter. La chanteuse qu'il adorait, à qui il a consacré un poème, c'est plutôt celle des débuts, celle d'une mélancolie affichée. J-P Damaggio
«Message Personnel »
Au bout du téléphone, il y a votre voix
Et il y a des mots que je ne dirai pas.
Tous ces mots qui font peur quand ils ne font pas rire
Qui sont dans trop de films, de chansons et de livres.
Je voudrais vous les dire et je voudrais les vivre
Je ne le ferai pas, je veux, je ne peux pas.
Je suis seule à crever et je sais où vous êtes.
J'arrive, attendez-moi, nous allons nous connaître.
Préparez votre temps, pour vous j'ai tout le mien.
Je voudrais arriver, je reste, je me déteste.
Je n'arriverai pas, je veux, je ne peux pas.
Je devrais vous parler, je devrais arriver ou je devrais dormir.
J'ai peur que tu sois sourd, j'ai peur que tu sois lâche.
J'ai peur d'être indiscrète, je ne peux pas vous dire que je t'aime.
Mais si tu crois un jour que tu m'aimes
Ne crois pas que tes souvenirs me gênent
Et cours, cours jusqu'à perdre haleine, viens me retrouver.
Si tu crois un jour que tu m'aimes et si ce jour-là, tu as de la peine
À trouver où tous ces chemins te mènent, viens me retrouver.
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie s'installe en toi, pense à moi, pense à moi.
Mais si tu crois un jour que tu m'aimes
Ne le considère pas comme un problème
Et cours, cours jusqu'à perdre haleine, viens me retrouver.
Si tu crois un jour que tu m'aimes, n'attends pas un jour, pas une semaine
Car tu ne sais pas où la vie t'emmène, viens me retrouver.
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie s'installe en toi, pense à moi, pense à moi.
Mais si tu...
Le poème de Vazquez Montalban
El poema así como se publicó :
Françoise Hardy
Coches aparcados,
la noche colgadas de las fachadas, cantan
como licenciados en ciencias
' exactas
Los beatles, aristas, geométricos
suspiros, cabalgan en un listin
telefónico
los autodidactas, en las barras
de hielo el zumbido de le Gaggia
tetas e ingles kilométricas
ha estallado
en algún lugar la guerra, dicen
de desinfección, pero canta '''
Françoise
La canción de una pequeña pequeño
burguesa, la poca heroica alegría
de un regreso a casa la lampe
qui s’éteint, le dernier bonheur
es algo
que pertenece al ritmo del peatón,
penúlimos minutos, algún lamento,
paraísos perdidos, mujeres rubias
o un paisaje, el mar, sin duda el mar
verdimalva de Port Llegat
ya estaba
en la misma canción la imposible
penumbra, el imposible rincón
del noctámbulo
Cosechero de faros apagados y sombreros
de copa o fieltro errantes
autor del célebre
twist
la noche complica la soledad.
La chanson de référence dans la poésie (1963)
c'est le souffle de la mer
et la plage qui attend
c'est l'oiseau qui a chanté
sur la branche du figuier
le premier chagrin du jour
c'est la porte qui se ferme
la voiture qui s'en va
le silence qui s'installe
mais bien vite tu reviens
et ma vie reprend son cours
le dernier bonheur du jour
c'est la lampe qui s'éteint