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Vie de La Brochure
30 mars 2015

Christian Astruc et Jean-Michel Baylet, dialogue imaginaire

Jean-Michel est le président et Christian le maire d'une petite commune. Ils se connaissent depuis très longtemps puisque Christian est un élu du district de Valence, l'intercommunalité que Jean-Michel préside. Il en est même le quatrième vice-président sur quinze ! De méchantes langues parlent à présent d'un possible effet surprise : Christian prenant la place de président du Conseil général à la place de Jean-Michel. Aussi Jean-Michel lui a téléphoné dimanche soir et nos services d'écoutes téléphoniques a pu retranscrire le dialogue. JPD

 Jean-Michel : Alors Christian, tu as été brillamment élu et je tiens à te féliciter car il n'était pas facile de battre le maire du chef-lieu de canton !

Christian : Je n'ai aucun mérite, ma binôme est aussi de Saint-Nicolas et ses qualités sont reconnues depuis longtemps.

Jean-Michel : Les électeurs ont tranché. Nous oublions donc Capayrou et nous reprenons nos amicales relations.

Christian : Attention, à oublier Capayrou, que la dernière fois tu as fait élire contre un candidat socialiste, tu risques toi-même de te faire oublier. De son côté ma binôme ne peut oublier son maire…

Jean-Michel : Venons- en au fait, certains parlent de toi comme président du Conseil général, c'est une farce je n'en doute pas…

Christian : Tu devines, j'imagine que d'autres que toi peuvent être présidents ! Un journal a même parlé de Jean-Philippe ! Tu as toujours aimé les sans étiquettes, ils peuvent te rendre la politesse !

Jean-Michel : Pour Jean-Philippe, j'en fais mon affaire ! Je n'ai même pas présenté de candidat contre lui ! Tu me connais je ne tourne pas autour du pot : est-ce que tu te sens de taille pour aller discuter avec Martin Malvy et François Hollande ?

Christian : Un président n'est jamais seul…

Jean-Michel : Et tu préfèrerais l'appui de Brigitte Barèges à celle du vieil ami que je suis ?

Christian : La roue tourne !

Jean-Michel : Bon, qu'est-ce que tu veux ? Tu souhaites faire monter les enchères ?

Christian : Ni ma binôme ni moi-même ne sommes à vendre. Pas plus le conseiller général de Caylus et sa binôme que tu as appelé avant de me téléphoner. L'intérêt général du département va devenir la question majeure.

Jean-Michel : L'intérêt général ? Mais je ne connais que ça !

Christian : De plus quand tu parles de Brigitte Barèges je t'informe qu'elle a perdu deux cantons sur trois à Montauban donc elle n'est pas en mesure d'imposer sa loi.

Jean-Michel : C'est ça qui m'étonne : elle est battue et pourtant elle fait comme si elle avait gagné ! Tu crois qu'avec elle tu vas pouvoir faire chanter en occitan dans la salle du Conseil général ! Je t'ai toujours admiré et surtout ton sens de la langue occitane ! On n'est pas paysan pour rien !

Christian : Pour gagner sur Montauban tu n'as pas hésité à faire publier dans ton journal un triste communiqué du FN !

Jean-Michel : Laissons les crocs en jambes de campagne et restons en à l'essentiel. La France entière nous regarde. Ce n'est pas un petit maire rural qui va me faire trembler. Je te propose donc de faire durer le suspens jusqu'à jeudi matin et là tu m'apportes ton soutien et la messe est dite. Tu as remarqué que j'ai perdu TOUS mes vice-présidents donc tu auras toute ta place comme mon bras droit.

Christian : Oui, attendons jeudi et on verra de quelle surprises sera faite ce jour historique.

Jean-Michel : Je ne menace jamais personne mais tu sais très bien ce qui est arrivé aux socialistes qui ont voulu battre le PRG en 1982, ils n'ont plus que trois élus ! On ne peut pas se mettre en travers de ma route!

Christian : Le paysan que je suis a appris à retenir les leçons de la vie. A Jeudi, Jean-Michel !

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V
Autre dialogue (en partie) imaginaire<br /> <br /> <br /> <br /> A : Dis-moi, B, tu as été candidat sans étiquette, pourtant...<br /> <br /> B: Tu sais bien que depuis que je suis devenu maire de L, un peu par hasard, j'en conviens, j'ai renoncé à appartenir à l'UMP. Et j'ai montré mon ouverture d'esprit en gérant la commune avec tes ami-e-s élu-e-s socialistes, certain-e-s étant même mes adjoint-e-s...<br /> <br /> A : Oui, oui... Je ne pensais pas au départ que tu serais candidat, mon ancien concurrent, P, avait fait un bon score lors du scrutin précédent. Et j'espérais me trouver face au sortant. Et puis tu avais indiqué, je crois, que tu ne cumulerais pas les mandats... <br /> <br /> B : Certes, mais que veux-tu, les amicales pressions de mes ami-es... A propos d'étiquette, il t'en a fallu du temps pour apposer au bas de ta profession de foi « soutenus par le Parti Socialiste », toi qui es un cacique de cette formation.<br /> <br /> A : Les électeurs des communes de l'ancien canton m'apprécient puisqu'ils m'ont porté en tête, ce sont les voix de droite de M et L qui ont fait basculer la tendance...<br /> <br /> B : En ramenant le score de ton binôme socialiste à un niveau minoritaire, les habitants ont affirmé de façon catégorique qu'il n'est plus possible de continuer dans cette voie. Une majorité, certes relative, a voté utile pour que soient écartés les représentants inféodés au PS, un parti qui a failli et ne mérite plus sa confiance... Tu es jugé comme un élu trop partisan...<br /> <br /> A : Il a fallu cette campagne pour que tu découvres la vie intercommunale, toi qui n'as jamais participé à une réunion de l'association que j'impulse et qui organise la fête du terroir, même quand elle a eu lieu dans ta commune. Ma conviction demeure : la majorité silencieuse me reste favorable... <br /> <br /> B :Écoute, je suis pour le rassemblement. La période électorale est close et avec elle les polémiques... Je vais continuer à gérer ma commune en bon père de famille avec, à mes côtés, tes ami-e-s politiques...
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