Le PS 82 et l’échec de J-M Baylet

Le 2 avril, Patrick Roger le journaliste du Monde fait ce bilan :

« C’est donc une nouvelle partie de tractations qui va s’ouvrir à partir de lundi 31 mars. Le PS tente de faire comprendre à M. Baylet qu’il est le principal obstacle à un rassemblement de la gauche et des indépendants, qu’il faut qu’il accepte de passer la main. Matignon et l’Elysée, qui suivent la situation de près, sont informés que, si M. Baylet persiste, la gauche peut perdre sa majorité.

Peine perdue

Mais rien n’y fait. M. Baylet est convaincu qu’il peut réussir, comme il l’a toujours fait jusque-là, à faire revenir quelques conseillers dans sa majorité. Il n’aura pas renoncé jusqu’à mercredi 1er avril, tentant par tous les moyens de débaucher les élus qui lui font défaut.

Peine perdue : le président, depuis trente ans, du département a sous-estimé ce que signifie le renouvellement de l’assemblée départementale et l’arrivée d’une moitié de femmes. Aucune d’entre elles ne flanche. Le groupe des indépendants est déterminé, quoi qu’il advienne, à présenter une candidature et s’accorde sur le nom de Christian Astruc, anciennement membre de la majorité de M. Baylet mais aujourd’hui un de ses opposants, et qui a battu dans son canton de Garonne-Lomagne-Brulhois le binôme présenté par M. Baylet. »

 Ce résumé que vous ne trouverez pas sur Libération, journal ami de J-M Baylet, indique donc que le PS avait une autre solution pour la présidence, une solution où J-M Baylet aurait accepté de soutenir… la candidature de Christian Astruc. Cette action du PS national et local est aussi évoquée dans la lettre de Valérie Rabault a adressé aux militants du PS :

 « Le 3^ème tour de l’élection départemental vient de se dérouler ce jour : par 18 voix contre 12 (4 PS et 8 PRG), le président sortant, Jean-Michel Baylet, a été battu au profit d’un ancien PRG soutenu par la droite et les indépendants, Christian Astruc. C’est donc une page qui se tourne pour notre département. D’autres scénarii nous auraient sans doute été plus favorables. Malgré l’énergie pour tenter de les mettre en œuvre, ils n’ont pas été possibles. »

 Le PS peut aussi tirer comme leçon que les membres du parti connus pour être au sein de l’organisation des défenseurs de Baylet ont été battus.

 Le tout à présent est de savoir comment va se construire la liste PS-PRG aux régionales pour le Tarn et Garonne. La discussion locale est un élément de la liste régionale et les négociations vont surtout se dérouler à Toulouse. Nous savons déjà qu’EELV ne sera pas au premier tour sur cette liste, donc il n’y aura pas de place à laisser aux écologistes (mais ce sera nécessaire au second tour ce qui avait fait enrager Baylet en 2010) mais que fera le PCF ?

Une fois de plus cette liste devra compter avec le poids de La Dépêche et du Midi Libre dont je n’arrive toujours pas à savoir s’il est bel bien tombé entre les mains de Baylet.

 Dans tous les cas, pour le PS 82, une nouvelle génération entre en scène. Le débat politique y trouvera-t-il quelques bénéfices ? Seul l’avenir nous le dira car la situation à Montauban reste et restera sous la surveillance de Paris où JMB a ses entrées. J-P Damaggio