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Vie de La Brochure
17 avril 2015

Baylet et le référendum de 1958

De Gaulle 58

Sur le blog de l'ami René Merle il évoque ici le référendum de 1958 qui a mis sur les rails la Vème République. Un Tarn-et-Garonnais, Jacques Lacaze, y fait un commentaire que je reprends :

 "Quand je pense qu'en septembre 58, on a battu la campagne (je ne votais pas encore) en pensant tellement que la foi du PCF (du moins dans la fédé du 82) était forte en la victoire, que nous allions gagner contre la fascisme à nos portes. On s'imaginait déjà, déterrant les armes cachées par les maquisard à la fin de la guerre. Du moins, c'est ce que nous pensions : qu'ils avaient caché des stock d'armes. Puis il a fallu reprendre le chemin du lycée ..."

 Il n'est pas inutile de rappeler qu'en effet La Dépêche du Midi a mené campagne pour le NON pendant que nationalement le PS comme les Radicaux faisaient tout pour faire gagner le OUI. Ce comportement a été rappelé dernièrement par J-M Baylet et je reprends son propos où il rappelle son "exigence constante d'une VIème République enfin républicaine" (la bataille en faveur de la VIème n'est pas simple) :

 A Ramatuelle le 7 septembre 2008 en conclusion de l’Université du PRG il dit :

« Concernant la Constitution de 1958, notre position n'a jamais varié. Quand la SFIO appelait à l'approuver par référendum, elles étaient bien rares les grandes voix de la  gauche non-communiste qui s'opposaient à ce système inspiré par le césarisme gaullien : Pierre Mendès-France, Maurice Bourgès-Maunoury, Jean Baylet (permettez-moi d'en être fier), qui avaient un compagnon de route alors bien isolé : François Mitterrand.

De la même façon, les radicaux ont condamné la réforme de 1962 et surtout la violence du mécanisme de bipolarisation mis en place avec le deuxième tour de l'élection présidentielle. Ils considéraient, à juste titre, que ce manichéisme organisé ne correspondait pas au génie politique français qui est fait de nuances, de pluralisme et de contradictions assumées. Ils avaient parfaitement raison puisque le nouveau système allait faire passer la frontière du monde bipolaire exactement au milieu du parti radical qui résumait précisément ce génie politique national complexe.»

 Cette association de François Mitterrand et de Jean Baylet (le père de Jean-Michel) n'est pas anecdotique sauf qu'il y manque le nom d'un ami commun, celui qui avait dû pousser en faveur du NON, non par rejet du césarisme, mais par anti-gaullisme. Je veux parle de René Bousquet, ce radical passé dans le camp de Vichy… tout comme Mitterrand pendant un temps. Il m'est arrivé de discuter avec le communiste Vincent Labeyrie qui savait depuis toujours, à la fois que Mitterrand avait été bien peu résistant, et que Marchais avait été volontairement STO. Il n'avait jamais digéré le soutien du PCF en faveur de Mitterrand pour la première élection présidentielle.

 Donc pour revenir à 1958, il faudrait voir dans quelle mesure le soutien de La Dépêche en faveur du NON n'avait pas faussé l'appréciation de la situation du côté communiste. Rappelons qu'y compris un million d'électeurs communistes sont allés voter OUI. De Gaulle n'imaginait pas atteindre le 80%. 

J-P Damaggio

P.S. Quant à l'affiche ici reprise à laquelle l'histoire n'a pas donné raison, il ne faut pas cependnat oublier qu'en 1958 une part de l'extrême-droite était avec De Gaulle, si bien qu'aujourd'hui l'héritage du Général fait débat dans le FN. Peut-être doit-elle nous rappeler que l'extrême-droite a toujours été multiple, comme le socialisme, le communisme etc.

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