Quand Max Biro et Jacques se croisent à Foix

 A Foix, comme l'observe le commentaire de Jacques, deux auteurs de La Brochure se rencontrèrent. Je retrouve avec plaisir le texte que j'avais écrit alors. Et sur la photo nous sommes les quatre car Jacques est celui qui la prend. Dans l'ordre, Marie-France, Jean-Paul, Monique et Max.

Jacques qui vient de m'envoyer ce commentaire sur le livre de Max :  "

Je me suis aussi replongé dans La jeunesse de Calmoun qui est un récit formidable, bien mené. C'est tout un voyage multicolore («comme un film, comme un roman »,  porté avec finesse et énergie. Il me semble aussi qu'on trouve en filigrane une ambiance d'urgence, un sentiment général mêlé de bonhomie et d'inquiétude où perce une fragilité derrière l'armure des personnages. Faute de mieux dire, il s’agit peut-être de la porosité des frontières et des identités multiples en mouvement en chacun et qui ne peuvent fatalement pas s'idéaliser dans la perfection, parfois ne sachant même pas laisser dans le bouillonnement obscur des intuitions un fragment porteur de vie.  Ici, identités juives, arabes, africaines, européennes, familiales,  macho, le feu de la jeunesse, les fruits mûrs éparpillés dans le champ des  souvenirs des plus vieux... Peut-être s'agit-il aussi un peu du Max lui-même que j'ai entrevu."

JPD

 http://la-brochure.over-blog.com/article-34038215.html

La Brochure à Foix

Max Biro et sa compagne Monique sont des habitués du Festival Résistances à Foix aussi Max (le premier auteur que nous ayons publié) a eu l’idée de demander l’autorisation de présenter nos livres sur une table.

Pendant une semaine, il a assuré cette animation et le résultat nous démontre que nous avons un potentiel de lecteurs très important. Nos faibles moyens de diffusion nous rendent difficile le contact avec les personnes en quête de travaux comme les nôtres, en conséquence cette expérience était un test majeur à mes yeux.

J’ai malheureusement tenu la table une seule journée sur la semaine qu’a duré le Festival (j’avais des engagements à Avignon) mais cela a suffi pour me réjouir. Le public de Résistances ne pouvait pas être insensible a des couvertures de livres sur Flora Tristan ou Vazquez Montalban, à des titres comme « Dictionnaire fientique » ou « Le Fauxscialiste ». Au sujet de Manolo, j’ai vérifié que si son activité d’auteur de polar a pu élargir son lectorat, elle a marginalisé ses autres écritures. Nos éditions visent un public local car c’est le plus facile à rencontrer mais l’édition du livre sur Olympe de Gouges à présent épuisé (et réédité), nous a permis de vérifier que nous pouvions toucher très largement. S’il pouvait être installé en bonne place dans 100 librairies nous savons qu’une vente de 500 exemplaires serait facile à atteindre. Mais nous laissons les rêves pour continuer à labourer le possible, et le possible nous le percevons aussi à travers le blog qui en un an a largement dépassé les 10 000 consultations (même s’il amène peu de commandes).

Bref, nous prendrons toutes nos dispositions pour être encore plus présents l’an prochain.

A cette occasion l’ami Max a croisé un autre écrivain de La Brochure, le Québécois Jacques Desmarais, auteur des Poèmes cannibales, à qui il écrivit ensuite ce petit mot :

« Cannibale ! Cannibale ! qu’y dit le Canadien (Québécois qu’y dit). Les mots, il les bouffe, les dégurgite, les respire, les envoie en l’air. Il les forme, les déforme, les chloroforme jamais ! Les conforme jamais ! Pour conformer, il ne faut pas informer, faut con-municher ! Il munich pas ! Il résiste. »

Nous n’étions pas pour rien à Résistances.

18-07-2009 Jean-Paul Damaggio

Comments

[jacquesdesmarais]

Foix, l'Ariège, les Pyrénées baignant au loin dans la brume, le Château avec les marques si poignantes sur les pierres des prisonniers de jadis, les petits bistros sympathiques au fil des rues étroites et pentues, magnifique coin de pays où persiste dans une douce ambiance le festival Résistances. Merci de rappeler qu'en juillet 2009 j'ai eu le bonheur d'y rencontrer Monique (dont c'était l'anniversaire) et Max, narquois, généreux, le résistant impressionnant contre la tentaculaire Lyonnaise des eaux, autour de la table des Éditions de la Brochure. Rencontre inoubliable par tes bons soins qui m'est très chère. Dans la salle de cinéma où la photo des quatre avec Marie-France fut prise, nous étions à la séance du film l'Armée du crime de Robert Guédiguiam qui allait être projeté en première mondiale.