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Vie de La Brochure
30 juin 2015

Conseil départemental du 82 : Haut-débit, Sivens, LGV…

astruc

 Je n'ai suivi qu'une partie de la séance de l'après-midi donc j'ai raté la passe d'armes au sujet de la vente des vins (voir articles). Je tenais comme toujours à être présent car les moyens d'informations limités et souvent partisans permettent peu de comprendre certains échanges. Globalement il a été facile de vérifier - ce que je dis depuis le début - que Madame Barèges n'est pas la grande ordonnatrice des travaux de l'assemblée car même parmi ses troupes, le rural ne veut pas favoriser la capitale. Il y a cependant des injustices qui tombent comme le fait que Montauban puisse enfin entrer dans la liste des Grands Sites Midi-Pyrénées.

 Schéma directeur d'aménagement numérique

Ce point vise, avec la création d'un syndicat d'économie mixte, à développer la fibre optique mais aussi l'internet en général. Madame Sardeing-Rodriguez en annonçant que comme d'habitude elle allait s'abstenir car elle pense que les intercommunalités n'apporteront pas leur part financière, a fait qu'un vaste débat s'est ouvert. D'un côté le constat de personnes qui mettent 8 minutes pour charger leur mail et de l'autre dans la bouche d'un PRG le constat que sur le secteur de Valence c'est la fibre optique mais qu'une seule entreprise s'est raccordée alors que cette fibre optique qui n'existe pas encore sur la base logistique de Montbartier y est indispensable pour attirer ces mêmes entreprises.

Denis Roger dira une chose sensée : "mais pourquoi faut-il se substituer aux opérateurs qui ensuite empochent les bénéfices ?" Preuve que sur un sujet concret les clivages ne sont pas ceux des clans habituels. Jean-Michel Baylet qui était allé au bar discuter avec Courrègelongue tout en écoutant les débats sur le écrans est revenu pour rappeler que la question était primordiale "comme l'accès au téléphone il y a trente ans". Personne avait dit le contraire mais il était là pour cadrer le sujet en s'étonnant qu'il puisse donner lieu à autant d'échanges. Il notera en passant qu'en fait le Conseil départemental ne fait que continuer ses projets. Par la suite il disparaîtra avec un téléphone à la main pris sans doute par les questions des élections régionales avec l'annonce de la candidature de Philippe Saurel.

A la surprise du président Madame Barèges demandera si le lien avec la SEM-Terra qui a coûté très cher est maintenu. Pas de réponse. Cette société d'économie mixte a permis l'installation du haut débit à Angeville, une installation tombée en désuétude peu après son installation quand FranceTelecom a décidé d'amener la fibre optique au central du village ! Il y a là une question à creuser.

 Puis, les pro-barrages de Sivens ont donné de la voie sur la base d'une argumentation simple : depuis toujours on essaie d'arrêter l'eau l'hiver pour s'en servir l'été. Le 29 juin il fallait prendre en considération la nouvelle configuration obligeant à un projet territorial pour mieux expliciter le montant des besoins, la retenue devant être diminuée. C'est Monsieur Becq qui va se distinguer (comme aurait pu le faire son opposant M. Astoul) : il pourra relire son propos sur le compte-rendu écrit de la session, et vérifier qu'il a parlé en boucle… qui plus est à une assemblée quasi unanimement d'accord avec lui ! J'entends qu'on pompe de l'eau dans le Tarn pour la conduire jusqu'à Monclar (il serait plus simple de la pomper dans le Tescou) mais alors le lac de Monclar sert à quoi ? Comme le fera observer la conseillère en charge du rapport, il s'agit aussi d'une question d'environnement, pour la défense des poissons à l'étiage par exemple. Et donc on célèbre le barrage du Tordre sur un affluent du Tescou. Certains reparlent de Charlas, le serpent de mer dans cette enceinte qui s'est toujours fortement prononcé pour ce barrage qui ferait tant de bien à Toulouse. Bien des arguments sont acceptables mais faute de débat contradictoire on nage en pleine fiction. Par exemple, Mme Sardeing-Rodriguez fait observer que la décision n'appartient pas au département (financeur à 10% pour un total de 840 000 euros) pour répondre à M. Becq qui est prêt à augmenter la participation du CD pour garder le barrage dans son projet initial.Chacun a apporté sa pierre et M. Deprince parlant fortement en faveur du barrage ajoute à l'adresse de Mme Barèges : "voyez, je défends même Montauban !"

Sur la LGV le compt-rendu est sur le blog LGV : ICI.

J'ajoute le point de vue de La Dépêche, puis celui du Petit Journal puis les infos de Radio Totem pour que cahcun se fasse son idée. JPD

 

La Dépêche :

La session plénière du conseil départemental d'hier devait se résumer à un ajustement budgétaire, classique à cette période. Ce qu'elle fut, à l'exception d'une délibération rarissime, débouchant sur une subvention en nature. En vue de répondre à la requête des Restos du cœur portant sur 34 000 € pour financer le loyer d'un local à Montauban, le président Astruc a proposé de donner à l'association une partie de la cave du conseil départemental. Très exactement 874 bouteilles estimées à 26 170,72 € (valeur d'acquisition)…

 

«Pourquoi ne pas revenir sur la hausse des indemnités ?»

Une démarche d'aide «en liquide» motivée par le souhait «d'une maîtrise des coûts de fonctionnement» qui n'a pas fait le plein d'unanimité. Au nom des Radicaux, Jean-Michel Baylet est monté au créneau pour d'abord mettre en garde l'assemblée : «Nous avions toujours été vigilants à n'intervenir que sur l'investissement ; le faire sur le fonctionnement des associations est la porte ouverte à de dangereuses dérives…». Et d'ajouter : «Si l'on veut une aide pérenne pour Les Restos, mais aussi pour toutes les autres associations caritatives du département, alors je propose que nous revenions sur la hausse des indemnités votées il y a quelques semaines pour répartir la somme ainsi mobilisée, 200 000 € environ.» En vain. Malgré l'opposition du groupe radical, partagée par Monique Ferrero, et le plaidoyer de Jérôme Beq pour que les vins du Tarn-et-Garonne soient privilégiés, le dossier a été adopté.

 

Centre universitaire : 2 abstentions remarquées

Dans une ambiance flirtant souvent avec un amateurisme singulier dans l'organisation des votes et la présentation de certains rapports, un autre bras de fer a marqué les débats. Il a opposé Frédérique Turella-Bayol à Brigitte Barèges sur le projet de développement du Centre universitaire. La première a présenté, dans la continuité de la politique engagée par «le conseil général», une réelle optimisation des 8 000 m² vacants sur le site actuel. La seconde a tenté de mobiliser les élus sur la création d'un second pôle, à Villebourbon. C'était sans compter sur la conviction de Frédérique Turella-Bayol du bien-fondé de sa copie et de l'importance de rester en cohérence avec les efforts engagés, surtout au regard des financements déjà acquis. Une détermination approuvée par Jean-Michel Baylet qui a rafraîchi les mémoires : «Avant de nous embarquer dans un projet qui ne serait que pure folie, il faudrait que la Ville de Madame Barèges s'acquitte de ses dettes. Non contente de laisser seul le conseil départemental porter le Centre universitaire dans sa commune, elle doit 1,5 million d'euros au Département…» Des arguments entendus dans l'hémicycle, le dossier étant validé à l'unanimité moins 2 voix, celles de Brigitte Barèges et de son binôme Pierre Mardegan.

 

La propension du maire de Montauban à agir davantage dans l'intérêt de sa ville que dans celui du département a agacé plus d'une fois, ici ou là. Y compris la Première vice-présidente, Marie-José Mauriège, toujours soucieuse d'injecter de la sérénité et de faire valoir la règle, notamment quand il s'agit de voter 80 000 € pour le désormais seul festival Montalbanais, né des cendres des trois défunts (Alors Chante, Jazz à Montauban et Danse en places). Elle s'est abstenue, regrettant «un dossier pas bien ficelé qui devait revenir à la prochaine session.»

 

Sylvie Lacouture succède à Max Courrègelongue

Pour le reste, la quasi-majorité des délibérations a porté sur des dossiers inscrits au budget bâti par l'ancienne équipe. Il fut question du Schéma Directeur d'Aménagement Numérique (SDAN) avec la création d'un syndicat mixte ouvert regroupant le Département et les EPCI ; de la retenue de Sivens dans le cadre d'un projet territorial sur le bassin du Tescou, en partenariat avec le Conseil Départemental du Tarn ; d'une étude, en partenariat avec la Région, pour la structuration d'un pôle «impression 3D» à Montauban ; de la reconduction de l'incitation à l'assurance grêle ; du schéma directeur d'accessibilité dans les services de transport collectif ; des perspectives de conventionnement au titre du «Contrat Grand Site de Montauban» dans la continuité des labellisations de Moissac et du «Canal des 2 Mers» ; de l'état d'avancement des programmes d'investissements dans les collèges et pour la voirie départementale avec 12 «emplois d'avenir» en cours d'affectation dans les subdivisions ; ou encore, concernant le RSA, la saisine de la Caisse d'Allocations Familiales afin d'augmenter le nombre de contrôleurs assermentés pour les indus et les fraudes.

Le président Astruc a profité de la session pour introniser Sylvie Lacouture à la Direction Générale des Services, à compter de demain, pour succéder à Max Courrègelongue.

En fin de journée, la consultation pour fixer le chef-lieu provisoire de la Région Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées a logiquement désigné… Toulouse ; et la lecture du dernier courrier de la Chambre régionale des comptes, n'appelant pas vote, n'a pas fait débat. D'autant que Christian Astruc avait posé en préambule le principe d'un audit financier, «pour un état des lieux et l'identification des marges de manœuvres pour les quatre ans à venir».

 Un rassemblement pour s'indigner de la hausse des indemnités des conseillers départementaux

A l'appel du Front de Gauche et de l'association Montauban citoyenne, une vingtaine de personnes ont manifesté hier à la mi-journée contre la hausse des indemnités des conseillers départementaux. Augmentation contre laquelle seuls les Radicaux (PRG) se sont opposés. Le président Christian Astruc a reçu une délégation qui a également évoqué les affaires financières de la Ville de Montauban.

 

Le Petit Journal

La réunion du conseil départemental qui avait lieu lundi était la 5ème de l'année 2015 et la 3ème de l'assemblée dans sa nouvelle configuration. Il s'agissait notamment de voter les comptes administratifs pour le budget principal et les différents budgets annexes du département. Mais, avant le début de cette longue séance, le Président Christian Astruc prononçait un discours afin de préciser ou d'évoquer certains points particuliers. On retenait en particulier l'annonce qu'un audit financier de la collectivité était en cours et que ses résultats devraient être connus à la fin du mois de juillet. Cet audit a pour but d'éclaircir les choses en ce qui concerne l'évolution du budget sur les six dernières années, et l'état de la situation financière, en particulier en comparaison aux autres départements de la Région ; on espère qu'il n'y aura pas trop de mauvaises surprises... Mais cet audit permettra également de se projeter dans l'avenir en estimant les recettes et la capacité d'investissement sur les quatre prochaines années et en identifiant les marges de manœuvre. D'autre part, Christian Astruc rappelait qu'il avait déjà engagé des démarches afin de réduire les dépenses courantes, en particulier celles qui concernent les moyens mis à disposition des élus, au niveau du secrétariat et des véhicules ; une économie qui en année pleine s'élèvera à 145 000 euros. Autres économies à venir, celles qui concernent les frais de représentation et notamment les dépenses de restauration au château ; il souhaite que désormais soit instauré un régime de participation aux frais de repas (pour les repas pris en dehors des réunions de travail). En d'autre termes, les élus ne vont plus se goberger aux frais de la collectivité ; on voit tout l'intérêt et tout le symbolisme d'une telle décision, et on ne peut que s'en féliciter. Sauf que, visiblement, ce n'est pas le cas de tout le monde et on l'a vu lorsqu'une délibération proposait d'accorder une subvention en nature aux Restaurants du Cœur (pour compenser les frais supplémentaires auxquels ils ont à faire face avec le nouveau loyer de leur nouveau local à Albasud) en lui faisant le don d'une partie de la cave du château ; un lot de 874 bouteilles dont la valeur d'acquisition est de 26170,72 €. Les Restos du Coeur se débarrasseront de ces bouteilles lors d'une vente aux enchères qui devrait leur rapporter bien plus que la valeur d'acquisition. Que croyez-vous qu'en pense Jean-Michel Baylet, lui qui a constitué et profité de cette cave ? Il trouve cette décision «ridicule». Les membres et les bénéficiaires des Restos du Cœur apprécieront sans doute cette marque de générosité... Cette délibération provoquait une passe d'armes entre l'ancien et le nouveau président et Jérôme Beq en profitait pour rappeler à ses collègues qu'ils avaient tous été élus pour s'occuper des problèmes du département et qu'il était temps d'abandonner les conflits de personnes qui ne servent à rien. L'autre délibération adoptée concernée la restructuration du centre universitaire, dans le cadre du Contrat de Plan État Région. C'est une opération estimée à près de 15 millions d'euros dont seulement 2 millions resteraient à la charge du département. Plus généralement, on sent bien au sein de cette nouvelle assemblée l'inimitié (pour ne pas dire plus) qui existe entre différents conseillers départementaux; de vieilles rancoeurs, des déceptions ou vexations récentes. ... De tout cela, les Tarn-et-Garonnais n'ont rien à faire, ils veulent juste que leurs élus travaillent pour l'intérêt général. Et chacun devrait s'inspirer de ce que disait Christian Astruc lors de son discours d'ouverture :

«...J'ai toujours souhaité travailler dans la concertation, sans sectarisme et loin de. toute «polémique politicienne». C'est ma conception, c'est vrai, mais c'est aussi ma conviction pour une meilleure efficacité de l'action publique en général et de notre action au niveau départemental en particulier. Dans cette salle nous sommes tous élus pour défendre les intérêts départementaux.» Des phrases à méditer, de toute évidence...LPJ

Radio Totem évoque :

L'audit, le rapport de la chambre régionale des comptes (endettement, gestion du personnel).

Le pôle universitaire de Montauriol, élarger (terminer puis élargir à côté de la gare)

Le roi pour obtenir des subversions la ville de Montauban veut pomper l'argent du département.

La vente aux enchères des vins.

 

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