Pour en savoir plus sur Philippe Saurel

Voici un entretien publié par Le Point. Comme tout candidat qui se respecte il publie un livre. Preuve que la décision est ancienne et connue forcément dans les milieux concernés. Il pourrait abandonner, faute de candidats. Astucieux ! JPD

Réparer la République. Le maire (DVG) de Montpellier, Philippe Saurel, lance un petit livre rouge (71 pages, 4,90 euros, éditions Privat) dans la mare politique. Et annonce sa candidature aux prochaines régionales, espérant fédérer autour de sa personne « la République d’en bas » des maires et des citoyens. Ses méthodes politiques iconoclastes lui ont déjà réussi aux municipales et aux départementales. Philippe Saurel parviendra-t-il à s’imposer face à la candidate socialiste, l’ancienne ministre Carole Delga, et au candidat des Républicains, politologue médiatique, Dominique Reynié ? Ouverture des hostilités…

Le Point.fr : Alors, ça y est, vous annoncez enfin votre candidature aux régionales… Qu’est-ce qui vous a décidé ?

Philippe Saurel : J’ai confirmé mon intention d’être candidat afin de proposer un vrai projet pour la grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées autour de trois orientations : l’équité territoriale, le développement économique, l’international. Dans ma démarche, il y a deux relations que je souhaite préserver et développer, celle qui unit Montpellier à Toulouse et celle – à construire – qui relie ces deux grandes métropoles à Barcelone. Mais ma candidature repose aussi sur un projet politique, avec la volonté de constituer une liste citoyenne rassemblant des divers gauche au centre droit. Le mouvement que je lance s’appellera « Citoyens du midi », et j’ouvre une adresse mail – citioyensdumidi@gmail.com – sur laquelle j’appelle tous ceux qui souhaitent nous rejoindre à se manifester. Il nous faut 183 candidats appartenant à ce que j’appelle la République d’en bas, celle des maires et des citoyens, celle de ceux qui sont au plus près du terrain. Cette liste sera paritaire et diverse. Je prévois de la boucler fin octobre, et de la présenter à Carmaux, la patrie de Jean Jaurès. Si je ne parviens pas à l’établir, je retirerai ma candidature. C’est vous dire si j’aborde cette épreuve avec humilité.

Vous souhaitez vous inscrire dans les pas de celui qui fut un peu votre mentor, Georges Frêche ?

Ce n’est pas ma motivation première. Je mets surtout mes pas dans une terra incognita, comme tous les candidats : c’est la première fois que l’on évolue sur un territoire aussi vaste, grand comme la Belgique. Cette régionale sera donc comparable à une petite présidentielle. Depuis mon fief montpelliérain, dont je souhaite qu’il soit respecté dans la réforme territoriale, même si cela ne me choque pas que Toulouse soit capitale régionale, et plus largement en partant des territoires, je refabrique du sens politique.

N’avez-vous pas peur d’être pris en étau entre les deux gros appareils politiques, du PS et des Républicains ?

Je ne me pose pas la question. Notre grande région a besoin d’air frais, comme d’une manière générale le monde politique. Notre mouvement citoyen est une réalité à Montpellier ; il a été validé à plusieurs reprises. Je n’ai pas le droit de le faire mourir dans l’oubli. Je suis un peu utopiste, mais je crois qu’il faut remettre de l’utopie dans la politique. Mes concurrents ont peut-être le soutien d’appareils, mais, moi, je bénéficie d’une grande force : le désir. Je prends du plaisir à faire de la politique. Je ne cherche pas à stocker des titres et des carrières. Mon rêve, c’est de porter un espoir et de pouvoir le matérialiser un peu.

Problème : si vous êtes connu en Languedoc-Roussillon, vous l’êtes beaucoup moins, même quasiment pas, en Midi-Pyrénées…

La candidate socialiste est peu connue en Midi-Pyrénées, et pas du tout en Languedoc-Roussillon. Le candidat des Répubicains est un peu connu à Paris, un peu dans l’Aveyron, mais pas du tout ailleurs. Le maire de Montpellier est connu à la fois dans sa région mais aussi à Toulouse. Bref, sur le plan de la notoriété, nous sommes largement à égalité.