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Vie de La Brochure
8 septembre 2015

Le Pérou de Pierre-Olivier Combelles

220px-POC_Pitunilla_janvier_2006

 

Sur le vide-grenier d'Angeville parmi les infos que j'ai pu en rapporter il en est une qui donne encore une autre forme aux mille rapports entre France et Pérou.

Je découvre par son blog le cas de Pierre-Olivier Combelles qui se trouve être le beau-frère de l'actuel président.

Marié avec une sœur de Ollanta Humala il participe à la vie d'une exploitation agricole qui subit elle aussi quelques mefaits à cause d'une mine. Infos sur ce lien : ICI

Mais pour aller directement à la source il est préférable de lire son blog où, en français, nous avons des infos en direct du Pérou et d'ailleurs. http://pocombelles.over-blog.com/

Comme ce blog est d'une grande richesse pour aller aux questions péruviennes il suffit de taper dans le moteur de recherche : Pérou. Mais peu de nouvelles depuis 2012.

Il existe aussi le blog lié à l'exploitation agricole de la famille : http://pitunilla.over-blog.com/

 Le dernier article concernant le Pérou y date de décembre 2014 et présente un échange avec Hugo Blanco un grand admirateur de Arguedas, admiration qui était réciproque. Il me permet de découvrir le journal d'Hugo Blancho : http://www.luchaindigena.com/

 J'imaginais Hugo Blanco mort depuis longtemps !

 Toujours sur internet je découvre que cet été Pierre Olivier Combelles était surtout à Auffargis en France :

http://auffargisenvironnement.blogspot.fr/p/auffargis-en-quelques-chiffres.html#uds-search-results

 Bref, une autre façon de voyager encore dans l'histoire et la géographie.

Jean-Paul Damaggio

 

Article de Pierre-Olivier Combelles

 

Hugo Blanco el Blanco en el blanco (Hugo Blanco le Blanc au centre de la cible)

 Hugo Blanco Galdos est un "révolutionnaire" péruvien. Il a passé un certain temps en prison et aussi à l'étranger, soutenu par des organisations internationales de droits de l'homme. Il a été sénateur. Avec sa barbe blanche, son chapeau de paille et ses sandales, il inspire la sympathie, surtout lorsqu'il défend opportunément l'écologie, les indigènes et l'agriculture traditionnelle.

Dans son journal Lucha Indigena de l'été 2014, il a re-publié un article critique sur l'"Aymara Evo Morales" qui aurait trahi la cause du peuple aymara en servant celle de l'extractivisme, dressant les véritables indigènes, c'est-à-dire les autochtones ou les aborigènes contre le gouvernement.

A propos de ce terme "indigène", qui est celui du journal d'Hugo Blanco "Lucha indigena", je trouve qu'il ne veut rien dire, ou plutôt qu'il prête à confusion. Un indigène est une personne originaire du pays (Littré). Un colon descendant d'Allemands ou d'Ibériques arrivés dans le pays depuis plusieurs générations est un "indigène" au même titre qu'un Indien dont les ancêtres ont vécu là depuis des milliers d'années, avant l'arrivée des Blancs, mais il n'est pas un "autochtone" ni un "aborigène", il ne le deviendra jamais et ne peut en aucun cas être confondu avec eux.

J'ai alors fait remarquer à Hugo Blanco qu'Evo Morales (ancien dirigeant syndical cocalero) n'était pas aymara, car Morales est un nom sépharade. Les Aymaras n'étant pas son peuple d'origine, on ne peut pas lui reprocher de le trahir pour cette raison.

Morales figure en effet sur la liste des familles sépharades expulsées d'Espagne en 1492 et dont les descendants ont été autorisés en 2014 par décision du Parlement espagnol à obtenir la nationalité espagnole: link

J'ai fait aussi remarquer à Hugo Blanco Galdos que les véritables Indiens du Pérou et d'Amérique "latine" (les Espagnols disent plus justement Ibero-América) n'ont pas de voix propre ("voz própria") car ils sont exclus en tant que sujets (et non d'objets) de la politique et des médias nationaux.

Hugo Blanco, qui porte aussi un nom sépharade, appartient à la race blanche et parle et écrit au nom des véritables indigènes, c'est-à-dire des Indiens autochtones et aborigènes, n'a pas apprécié ma remarque et a brusquement coupé court à nos échanges.

Pourquoi, au Pérou comme en Amérique "latine", les hommes politiques sont-ils tous des étrangers travestis d'"indigènes", de "patriotes", de "nationalistes", d'"ethno-nationalistes", voire d'"ethnocacéristes"? que nous cachent-ils? qu'ils ne sont jamais des véritables Indiens, ceux qui ne font qu'un avec la terre, les "campesinos" ?

Published by Pierre-Olivier Combelles 

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