Montauban 2015 et la droite

La Dépêche aurait-elle décidé de changer de comportement ? Voilà une présentation simple et claire, avec photo à l'appui, des positions de la droite. Avec l'annonce que Thierry Deville sera tête de liste. Difficile pour les femmes mais aussi, je le constate, difficile quand on n'est pas dans les secrets montalbanais. Les Régionales sont par excellence les élections où les appareils politiques verrouillent parfaitement les candidatures. C'est même sans commentaires que le journaliste rapporte les propos de fanfarons de Dominique Reynié ! Je ne pouvais donc que relayer l'info sans plus de commentaires de ma part. Nous verrons si les autres listes sont traitées de la même façon avec en particulier la présentation demain de la liste EELV-FdeG. J-P Damaggio

 Tête de liste de la droite et du centre en vue des élections régionales des 6 et 13 décembre, Dominique Reynié a passé son vendredi dans le département. L'occasion, accompagné par Brigitte Barèges (maire LR de Montauban) et Thierry Deville, conseiller régional et adjoint au maire de Montauban, de visiter le matin, l'entreprise Farella puis Philibon à Moissac. Une rencontre avec les élus de Montauban puis un meeting étaient prévus dans la foulée. Devant la presse, à midi, Dominique Reynié a dévoilé les grandes lignes de son programme. Interrogé par la Dépêche, il a aussi confirmé que Thierry Deville mènera bien la liste du 82, liste dans laquelle figureront l'UDI et le Modem, même si les négociations sont en cours : «Les listes seront finalisées la semaine prochaine, a assuré Dominique Reynié. Ce n'est pas le plus simple». Le candidat a évoqué la parité, difficile à mettre en œuvre, notamment pour les têtes de liste dans les 13 départements. La conseillère régionale sortante, Valérie Rabassa, qui revendiquait cette tête de liste peut en témoigner…

Politique, Dominique Reynié s'est également exprimé sur «le scandale» que représente, selon lui, la proposition du gouvernement de création d'un président délégué. Il est également convaincu de se situer dans une dynamique : «J'ai déjà tenu 130 réunions publiques et je vais continuer. Et même si seule l'élection compte, j'ai débuté la campagne à 22 % et je suis à 26 %. Je trace ma route, je suis en dynamique».

Pour le reste, le chef de file régional des Républicains s'est lancé dans de longues séquences sur le développement économique, la place de villes comme Montauban, dans la grande région ou le «krach territorial», argument de campagne bien rodé : «A terme, les collectivités territoriales seront dans une situation financière intenable. Le conseil régional devra venir en appui en créant une puissance publique régionale». L'ancien politologue souhaite aussi que la région ait «un rôle plus puissant en matière économique. Nous créerons deux bases régionales d'investissement à Toulouse et à Montpellier et un fonds d'investissement d'au moins 200 millions d'€». Lui se voit bien président mais aussi «VRP de la région, à Bruxelles que je connais bien pour aller chercher des fonds que les sortants ne sont pas allés cherchés par désinvolture ou mollesse. Je veux aussi créer des partenariats économiques avec Shanghai, la Catalogne, la Lombardie et aller dans le monde chercher des investisseurs». Bref, Dominique Reynié a de grandes ambitions. Reste juste pour lui à gagner l'élection.

Laurent Benayoun