MVM et Franco
N’ayant que peu de liens avec le MVM en chair et en os, et n’en ayant jamais cherché, j’imagine… que dans les veines et les poumons s’est mis à circuler cette sentence qui lui est chère à lui et à tant d'autres : "Il faut boire pour oublier et manger pour se souvenir" : L'alcool pour oublier Franco et le tabac pour se souvenir de l'anti-franquisme. C'étaient les moindres de ses plaisirs pour survivre à la vie de privations. Pour n’avoir pu voyager que très tard, MVM s’est ensuite mis à voyager en tout sens. Vivre presque 40 ans sous la coupe du dictateur, ne pouvait que laisser des traces au plus profond de soi ! Et malgré soi !
Alors j’imagine que quand on a proposé à MVM d’écrire l'Autobiographie de Franco, il a voulu s’atteler à cette tâche éprouvante, dramatique, pour sauver sa propre vie !
Une victime tentant de tromper son bourreau !
Mais pas une personne victime d’un bourreau !
Une société victime d’un système inévitable.
Un prisonnier, seul capable par son intelligence, de rendre coupable un geôlier !
Un étrangleur qui en fait n’a été qu’un étranglé…
Mais dans ses veines, dans ses poumons, tout aussi inexorablement, l’histoire imposait sa logique.
Personne ne pouvait comprendre que Franco mort, il devenait encore plus difficile de l’affronter.