Le Drian et les bonnets Rouges
Vous connaissez le fonctionnement des médias : bastonner sur un sujet et écraser les autres non pour faire savoir mais pour faire oublier. Depuis quinze jours la cible s'appelle le FN mais, à étudier les résultats électoraux, pourquoi ne pas questionner ce fait simple : les bonnets rouges qui mobilisèrent la presse nationale pendant quinze jours, ce qui suscita des polémiques diverses, utiles ou inutiles, réussirent à faire céder le gouvernement sur la taxe dite éco, le gouvernement se contentant ensuite d'augmenter en silence la taxe sur le fuel de 3 centimes pour tout le monde.
Or c'est justement en Bretagne que le PS fait le score le plus important !
La Bretagne qui a donné au gouvernement deux de ses piliers : le ministre de la défense et le ministre de l'agriculture devenu porte-parole du dit gouvernement.
Le Drian passe de 35% à 51%. Il pouvait compter sur la liste régionaliste 6,7%, la liste écolo qui a fait autant, la liste Front de gauche, éliminée avec 3,7%. Environ 16 % donc le report des voix (qui n'est jamais la soumission à une consigne mais une décision des électeurs).
Donc les bonnets rouges se sont globalement reconnus… dans le PS.
Oui mais comme ailleurs le PS a perdu gros quand on se souvient qu'en 2010 Le Drian avait fait 50,2% au second tour mais face à une liste EELV qui elle obtenait après son maintien au second tour, 17,3%.
En 2015 il n'y a pas eu fusion entre EELV et PS et Le Drian s'en est expliqué :
"J'ai fait une liste de rassemblement dès le premier tour", a déclaré à des journalistes le ministre de la Défense, en marge d'une visite du volailler Doux à Châteaulin. "Dès le premier tour, j'avais autour de moi des socialistes, des communistes, des radicaux, des régionalistes, des écologistes, des vrais écologistes".
Le Drian peut-il montrer la voie : le PS se doit de tout contrôler et il gagne ?
A suivre. J-P Damaggio