Podemos et le PSOE

L'histoire est toujours la même sans être la même : dans l'union qui mange qui ?

Il y a eu le cas Mitterrand qui en France a obligé les barons socialistes à s'unir avec les communistes pour les marginaliser, bien que plus forts au départ, et l'histoire lui a donné raison.

Aujourd'hui le PSOE est face au même dilemme : Podemos lui propose une union de gouvernement et les barons refusent, surtout parce que l'union suppose d'accorder aux autonomies, le droit de décider elles-mêmes de leur indépendance.

Le PSOE est donc fracturé avec même une guerre civile interne. S'il s'allie avec la droite il est fini suivant le modèle grec, s'il s'allie avec Podemos il est également fini par ses divisions.

 Mais si le PSOE accepte l'alliance avec Podemos, c'est dans Podemos que les divisions vont s'accroître ! Car s'unir pour faire quoi ? après des mois de répétition : pas d'alliance avec le PSOE !

 Les lois de la proportionnelle ne font pas trancher la question de l'union par les électrices et les électeurs donc c'est le royaume de la tractation que j'appelle politicienne car l'essentiel c'est l'aspect tactique.

Et une fois de plus la tactique prend le dessus sur la stratégie !

 Sauf que s'il y a de nouvelles élections le PP et le PSOE auraient plus de députés afin de rendre le pays gouvernable mais avec toujours le PP en tête et le PSOE en demeure de s'unir avec lui !

Loin de ces considérations, pour quelles politiques ?

En réalité, et nous en revenons à la situation française, la guerre interne au PSOE tient au fait que les socialistes sont considérés comme co-responsables de la situation du pays, une impasse qui devient la leur. En Espagne Podemos bénéficie du découragement alors qu'en France c'est le FN.

Avec cette question qui a concerné et divisé le PCF : Pablo Iglesias, à glisser de révolutionnaire bolivarien à simple social-démocrate, où finira-t-il ? A suivre. J-P Damaggio