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Vie de La Brochure
15 février 2016

D’Astruc à Baylet

Karl Marx a observé que dans certaines conditions l’histoire se répète : de la tragédie elle passe à la comédie. Nous venons en Tarn-et-Garonne de vérifier brillamment cette constatation.

En 1982 Mme Baylet découvrant qu’elle va perdre le poste de présidente du Conseil Général préfère envoyer au casse-pipe Roger Rignac son bras droit. Le PS emporte la présidence et la famille Baylet décide de faire payer cet affront à un parti déclaré hégémonique, la famille étant féru en la matière car connaissant bien l’hégémonie qu’elle veut exercer sur le Tarn-et-Garonne.

Donc aux élections suivantes, les Européennes de 1984, Centristes + écologistes + radicaux présentent une liste autonome. Le score n’est pas brillant mais François Mitterrand comprend le message : il faut que Jean-Michel devienne secrétaire d’Etat. Bien que membre d’un gouvernement de gauche il décide ensuite de s’unir avec la droite pour reprendre le conseil général ! Et il a gagné !

 En 2015 M Baylet découvrant qu’il va perdre le poste de président du Conseil Départemental préfère envoyer au casse-pipe Mme Nègre son bras droit. Monsieur Astruc emporte la présidence et la famille Baylet décide de faire payer cet affront à ce qu’elle appelle des « traîtres ».

Comme aux élections présidentielles de 2002, le PRG a présenté Mme Taubira, qui malgré un score peu brillant a contribué à l’échec de Jospin qui n’avait pas voulu de Jean-Michel comme ministre, François Hollande comprend le message d’aujourd’hui : il faut que Jean-Michel devienne ministre. Il devient membre d’un gouvernement de gauche alors qu’il a décidé, deux mois avant, de s’unir avec la droite pour reprendre le conseil départemental ! Mais là, à une voix près, l’opération a échoué. La série des échecs qui se poursuit (1).

 Pourquoi l’histoire se répète en comédie ? Car à présent il y a une différence : en 1984 Baylet avait tout son avenir devant lui, alors qu’aujourd’hui, il est au bout de son histoire. Et jusqu’à présent, pas l’ombre d’un fils pour prendre la suite politique.

 En 1986, François Mitterrand a perdu les législatives comme François Hollande va perdre la présidentielle.

Mais quinquennat oblige, avant cinq ans, il n’y aura rien, ni pour rattraper les échecs (comme ce fut le cas en 1988), ni celui de 2015, ni celui de 2017, ce qui nous renvoie en 2020 pour le Conseil départemental et 2022 pour le gouvernement. L’heure de Baylet sera passée. Le ministre de l’aménagement de MON territoire aura encore plus rempli son carnet d’adresses mais qui répondra au téléphone ? Ceci étant le féodalisme capitaliste continuera d'avoir de grands jours devant lui.

 A ce jeu de massacre qui va rester débout ? Le Front National ?

La Dépêche est donc à la manœuvre : pour prouver qu’elle est dans les petits papiers de ce parti, elle annonce comme candidat éventuel aux législatives contre Sylvia Pinel (redevenue député), un certain Monsieur Lopez (2), puis le dimanche suivant le journal rectifie, et annonce Mme Rabassa. Pour la circonscription de Montauban pas la moindre information sur le sujet car c'est loin de la baronnie. Autant dire que La Dépêche préfère M. Lopez à Mme Rabassa qui pourrait bien finir par battre Sylvia Pinel !

 Jean-Paul Damaggio

1 : Une habitante de Valence écrit avec humour, sur un site facebook, que le succès de Jean-Michel "va donner la jaunisse à Mme Barèges qui lui a rendu service en l'empêchant de continuer la présidence du Conseil général." D'une part si Baylet n'est plus président c'est la faute aux électeurs et d'autre part, la dame a raté l'étape de novembre 2015 quand Baylet a essayé de faire tomber Astruc en s'alliant avec Barèges ! Une autre dame doit cependant être un peu triste : la candidate suppléante de Baylet aux sénatoriales car si Jean-Michel avait gagné, elle serait aujourd'hui sénatrice !

2 : Romain Lopez, 26 ans, assistant parlementaire de Marion Maréchal Le Pen qui était le troisième de liste aux dernières régionales en Tarn-et-Garonne. Un bras droit de Marion en terre de Louis Aliot ? Sauf qu'il y a deux circonscriptions, et si le FN a le souci de gagner sur la deuxième, le tandem Rabassa - P. Charles (ou l'inverse) semble le plus fort.

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