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Vie de La Brochure
1 mars 2016

Astruc et les employés du Conseil départemental

Les élus PRG ont décidés de se faire les défenseurs des employés du Conseil départemental au nom d'une "politique sociale" ancienne qui a consisté à embaucher beaucoup d'enfants d'anciens élus (une des causes de la défaite de Baylet). En conséquence La Dépêche d'avant Astruc, n'a jamais eu l'occasion de relayer un communiqué de la FSU.  Aujourd'hui elle le fait pour surtout donner la parole à mon conseiller départemental (il aurait fallu donner le communiqué en entier et le séparer des considérations de M. Deprince). Sauf à être myope (voir des grèves dures d'employés dans le Puy-de-Dôme par exemple), la situation des collectivités territoriales créent des difficultés chez les employés et ce n'est pas depuis mars 2015. Bref, voici les deux articles qui évoquent la question pour que chacun puisse juger. Pour ma part je suis du côté des revendications syndicales mais pas du côté des manœuvres politiciennes. J-P Damaggio

  

Article de La Dépêche

C'est une nouvelle entaille dans une administration en plein doute. Le syndicat FSU 82 Territoriale, du conseil départemental, «s'indigne» dans un communiqué transmis à la Dépêche du Midi, «du traitement réservé aux agents du Conseil Départemental. En effet, si le budget alloué au SDIS, service des pompiers notamment en recrutements et autres augmentations d'indemnités est louable, il en ressort que cela n'est pas le cas pour les autres agents du CD82, note Michel Reynès de la FSU 82. La ceinture se desserre pour certains entraînant un resserrage pour d'autres». Michel Reynès n'entend pas cibler les pompiers : «tant mieux pour eux, ce sont des collègues. On demande simplement une égalité de traitement entre agents». Au delà de la question des primes, le délégué syndical n'hésite pas à pointer «le malaise social qui s'installe dans le conseil départemental. Nous allons écrire au président et à tous les conseillers départementaux pour les informer». Michel Reynès ne nie pas les difficultés budgétaires mais il prévient dans le même temps : «l'audit financier, demandé par la nouvelle majorité, a démontré que les finances étaient assez saines». Au delà de la mise en garde, Michel Reynès regrette également que des «des contractuels sont remerciés, des services sont mis à mal par le manque de remplacement. Les acquis qui permettaient la cohésion sociale au sein de notre collectivité, semaines aménagées par exemple, vont être remis en cause non pour des économies mais par idéologie alors qu'ils permettaient une meilleure implication des agents au service des usagers».

Une position syndicale que comprend et partage Jean-Luc Deprince, conseiller départemental (PRG) : «Les pompiers, qui font un travail fabuleux, méritent leur prime. Mais les autres agents, dévoués au service des Tarn-et-Garonnais, la méritent tout autant. Le groupe radical sera vigilant sur cette situation».

Interrogé par nos soins, le président du conseil départemental, Christian Astruc nous a indiqué hier qu'«au conseil départemental, le dialogue social est une préoccupation constante des élus, qui ont eu à plusieurs reprises l'occasion de recevoir les délégués syndicaux, et d'échanger avec les partenaires sociaux dans le cadres des instances habituelles. Elles se sont d'ailleurs réunies à plusieurs reprises depuis un an : comités techniques, comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail ou encore commissions administratives paritaires. C'est une dynamique qui va se poursuivre tout au long de l'année 2016, afin de faire avancer de concert l'institution départementale, dans le respect des agents et des missions de service public». Des réunions de travail sont programmées en ce sens, assure également Christian Astruc.

Il faudra que le président et ses nouveaux amis soient convaincants pour que l'idée d'un «deux poids deux mesures», de plus en plus présente dans l'esprit des 1500 agents du CD 82, s'efface… Laurent Benayoun.

Réponse dans Le Petit Journal

 Lorsque les approximations ou les mensonges ont la part belle dans la presse ou dans les mots de certains responsables politiques ou syndicaux, il devient utile de rétablir certaines vérités afin que le citoyen-électeur sache véritablement à quoi s'en tenir et puisse se faire une opinion en toute connaissance de cause. Essayons de nous y employer :

 Qu'en est-il du soi-disant malaise social au Conseil départemental ?

CHRISTIAN ASTRUC : Il aura donc suffit qu'un responsable syndical de la FSU au Conseil départemental adresse un courrier à « La Dépêche du Midi » (et seulement à La Dépêche du Midi, allez savoir pourquoi...) pour qu'on donne l'impression, à grand renfort de titre anxiogène, que le climat social régnant à l'Hôtel du Département s'était brutalement dégradé. Quel est l'élément déclencheur ? Un budget du SDIS en augmentation, une revalorisation de certaines indemnités (attendue depuis très longtemps) et des recrutements qui vont de pair avec la création du nouveau centre de secours de Castelsarrasin-Moissac. Il ne semble pas très responsable d'effrayer les employés en évoquant ce qui n'existe pas. D'ailleurs, les agents du Conseil départemental ne sont pas dupes ; ils connaissent très bien la réalité de leur situation et ils savent ce qu'il en est en matière de malaise social.

Après l'audit financier demandé par la nouvelle majorité, certains ont déclaré ou déclarent que les finances sont saines. Est-ce le cas

CHRISTIAN ASTRUC : Les finances d'une collectivité ne peuvent pas se qualifier en ces termes. Par contre, l'avantage avec les chiffres c'est qu'ils sont objectifs et qu'on ne peut pas leur faire dire ce qu'on veut. Voici les éléments qui caractérisent les finances de la collectivité, chacun sera à même de juger s'il les trouve « sains » ou non. Le taux de taxe foncière sur les propriétés bâties s'établit à 28, 93 %, ce qui le place à près de 50 % au-dessus de la moyenne nationale des départements ruraux et au 5ème rang national. L'épargne nette sur six ans (2008/2013) s'est située à un niveau inférieur de 4,38 % par rapport à la moyenne nationale. L'endettement s'élève à 852 euros/habitant, ce qui nous place au 7ème rang national, supérieur de 66 % à la moyenne. Sans être alarmiste, ce sont des chiffres qui incitent plutôt à la prudence et qui poussent à faire des efforts et à gérer de façon plus efficace.

Certains élus d'opposition (et de l'ancienne majorité) critiquent la politique actuelle. Que faut-il en penser?

Le Président du Conseil départemental Christian Astruc nous répond :

«Effectivement, M. Deprince, adepte et pratiquant d'une politique à l'ancienne, pense sans doute qu'il existera mieux au travers des critiques qu'avec des propositions constructives. C'est son choix. Mais, lorsqu'il critique aujourd'hui des politiques qu'il cautionnait hier, on sombre dans le ridicule. Lorsqu'il condamne des avancées en faveur des pompiers tout en « s'inquiétant » du sort réservé aux autres employés, on a du mal à comprendre la logique. A moins qu'il ne s’agisse d’une logique familiale… »

 

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Commentaires
D
merci beaucoup pour ce commentaire très éclairant à plus d'un titre, et qui confirme le juste sens donné au combat syndical par la FSU collectivités 82 dont je salue avec grand plaisir les mérites de son responsable. jean paul damaggio
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M
Bonjour, étant l'auteur du communiqué, je tiens à apporter quelques précisions, tout en remerciant Jean-Paul de son soutien.nous avons fourni le communiqué en entier à la dépêche, ce sont les journalistes, après deux minutes d'appel téléphonique, qui ont décidé de broder autour de notre communiqué légitime. A aucun moment nous n'avons souhaité être récupéré par tel ou tel Conseiller ou groupe politique. Nous sommes, à la FSU 82 Territoriale TOTALEMENT indépendant de tout pouvoir politique.<br /> <br /> Je ne suis pas d'accord non plus avec cette récupération, d'autant plus que nous ne faisons que défendre nos acquis et demander le respect pour les non titulaires. Nous ne souhaitons pas non plus attaquer le Conseil Départemental, notre mandat est d'agir pour les agents et pour la défense des services publics. ces acquis, nous les porterons au delà des clivages politiques de ce département. C'est le sens de mon combat syndical. Pour rejoindre Jean Paul, effectivement, dans l'ère d'avant, la Dépêche ne passait jamais les communiqués de la FSU, c'est un fait établi. Quelle que soit la majorité dans ce département, nous aurions défendu et défendrons nos acquis, c'est aussi un fait.<br /> <br /> Alors nous sommes du coté des agents aussi et pas du coté des manipulations politiciennes. Que cela soit dit. et mes amités.<br /> <br /> MR
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