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Vie de La Brochure
17 mars 2016

Pourquoi les inventions AVEC la GUIMA ?

En août 2008 au moment du décès d'Ezide Aliès je me suis promis d'écrire quelque chose sur la GUIMA, pas tant à cause de la GUIMA mais en lien avec le fait qu'une page de l'histoire Aliès était tournée, donc celle de l'inventeur de la pince à greffer qu'il arriva à mon père de manipuler. Sachant que les sources me manqueraient pour raconter cette histoire, je me suis donc reporté sur l'idée d'empêcher tout oubli des inventions de la GUIMA.

Les années ont passé sans que je perde de vue ce projet d'autant que je ne cessais pas d'écrire sur quelques inventeurs locaux : Jean-André Poumarède pour les phosphatières de Caylus, Garrigou pour l'usine à fer de Bruniquel, et surtout Pétronille Cantecor.

 En septembre 2015 pour mettre un point final à un livre sur Baylet j'ai pu rencontrer Jean Bonhomme et au détour de la conversation il m'a fait les plus grands éloges de la GUIMA. En sortant j'ai donc décidé de mettre enfin en marche mon projet GUIMA.

Pour le mois de février j'avais une intervention à conclure sur Louis Taupiac à Castelsarrasin, et pour mars, une publication sur Jules Momméja et le cloître de Moissac[1].

Bref, en décembre et janvier je devais pouvoir rassembler les inventions produites à la GUIMA et pour ça j'ai décidé de rencontrer en premier lieu André Ghiretti qui m'a démontré qu'en guise d'inventeurs, il fallait noter surtout qu'elles ont été l'œuvre de la GUIMA toute entière d'où le titre qui est devenu, Inventions AVEC la GUIMA. Le brevet du bras hydraulique n'a officiellement comme référence que la GUIMA sans nom d'inventeur ! (ce qui a fortement compliqué mes recherches sur internet pour le trouver).

Même si les clients, les commerciaux, telle ou telle personne pouvaient apporter leur pierre à l'invention, un bureau d'études se devait cependant de finaliser les projets.

Pour avoir des compléments d'informations sur ce point, Guy Ghiretti a accepté de m'éclairer et en particulier sur ce moment crucial que fut le procès avec les Bennes Marrel. Je ne connaissais pas cette étape dramatique dans la vie de l'entreprise qui a tant marqué Jean Bonhomme. Et si je me souviens bien c'est Monique Ghiretti qui, la première, a évoqué ce point. Par rapport à ma recherche sur les inventions, il aurait pu devenir le cœur du livre, mais je l'ai traité brièvement.

L'entreprise pouvait avoir tous les piliers les plus performants, si au cours d'une réunion à la préfecture André et Guy n'avaient pas trouvé une porte de sortie, tout l'édifice s'effondrait !

C'est par cette crise au contenu émotionnel considérable que j'ai compris qu'un brevet n'était rien (il est SGDG : sans garantie du gouvernement) et que pourtant il était tout !

A lui tout seul cet épisode en date du 15 juillet 1987 mériterait un livre. Lire aujourd'hui le délibéré de la Cour de cassation c'est découvrir toute une aventure effacée d'un trait de plume par un juge incompétent ou aux ordres (je penche plutôt pour la seconde explication).

L'entreprise GUIMA, peu habituée aux procès, n'avait pas un cabinet d'avocats à la hauteur de celui des Bennes Marrel, une entreprise reine de la procédure comme le montre quelques exemples[2] (le dernier concerne la GUIMA). Entre les ingrédients techniques et politiques, personne ne peut être surpris si ensuite les Bennes Marrel se retrouveront dans la fameuse affaire du Crédit Lyonnais (je viens juste de découvrir le lien entre Lyon et le Crédit Lyonnais !).

Est-ce à dire que parce que deux hommes ont réussi à sauver la boutique, ils sont au-dessus des autres ? L'idée d'égalité que je partage, n'efface en rien l'idée de responsabilité et il serait démagogique de l'oublier. Ma passion, précisée dans l'avertissement, c'était de mesurer la responsabilité des inventions dans un processus industriel. Ne pas la comprendre et la respecter, c'est rater une part de l'hommage à cette entité si originale, La GUIMA. J-P Damaggio



[1] Momméja, Taupiac, la GUIMA ont un point commun, malgré d'immenses mérites, leur nom n'occupe pas les plaques des rues.

[2] Cour de cassation chambre sociale Audience publique du lundi 6 juillet 1964 

Cour de cassation chambre criminelle Audience publique du mardi 12 avril 2005 

Cour de cassation chambre sociale Audience publique du mercredi 9 décembre 1992 

COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, DU 29 NOVEMBRE 1993

Cour de cassation Chambre commerciale 23 mars 1982

Cour de cassation chambre commerciale Audience publique du 15 juillet 1987

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