Moissac, un toubib en moins

Le hasard a fait, qu'aujourd'hui, pour une visite de contrôle, je suis allé saluer à Moissac mon médecin qui partait le soir même à la retraite. Il a fait des pieds et des mains pour que le cabinet puisse continuer à vivre mais sans succès.

Moment douloureux pour lui et la grande majorité de ses patients si bien que quelques-uns avaient organisé la veille une réunion pour faire en sorte que s'exprime une colère collective contre cette nouvelle étape du désert médical… en pleine ville.

Un fait presque invisible qui s'insère pourtant dans la dégradation quotidienne de notre système de santé.

Car après ça, cherchez un nouveau médecin référent !

Alors quelles solutions me direz-vous ?

Chez mes parents à Réalville c'est une médecin roumaine qui est venue s'installer. Donc la solution venant de l'étranger ? Mais la France serait-elle moins "développée" que la Roumanie ?

Non puisque justement c'est parce qu'elle est plus développée qu'une habitante de ce pays vient travailler en France. On a beaucoup parlé du plombier polonais pour se plaindre du fait qu'il venait prendre le travail des "Français" mais là ?

En augmentant le nombre de médecins faisant des études ?

Le Conseil régional avait fait une expérience abandonnée me semble-t-il car sans résultat : aider financièrement des jeunes médecins faisant leur stage en campagne, dans l'espoir qu'ils accepteront ensuite de s'y installer ? Résultat : pas d'installation.

Je ne connais pas la solution mais je sais que plus on attend et plus les résultats seront très très douloureux. Car Moissac n'est pas dans la pire des configurations.

J-P Damaggio