Dieu et les tremblements de terre
Il n'y a pas de pays où après une catastrophe comme un tremblement de terre, l'appel à dieu ne soit invoqué. Un mois après celui d'Equateur, en ce beau dimanche, les églises sont donc le lieu de messes du souvenir. Pourtant, à ma connaissance, aucune raison particulière n'a été invoquée pour expliquer l'éventuelle colère de Dieu. Par contre au moins un miracle a été signalé. A côté de Manta, lieu pourtant éloigné de l'épicentre une église a été totalement détruite mais la vierge dans une urne en verre est restée en place. C'est la vierge Nuestra señora de la Luz ce qui m'a rappelé que ce pays comme les autres d'Hispano-Amérique est riche en vierges diverses.
Sans en arriver au cas du Mexique où la lutte des classes est venu s'insérer dans l'univers des vierges, à Quito la vierge du Quinche a une notoriété équivalente à la vierge de Guadalupe.
Il serait cependant injuste de ne pas la mettre en concurrence avec la Vierge de Quito ou Vierge de l'Apocalypse qui n'a rien à voir, artistiquement parlant, avec l'immense statue qui trône sur une colline. Ce monument récent a été inauguré le 28 Mars 1976, par l’archevêque de Quito, Pablo Muñoz Vega. La statue a été conçue et construite par Anibal Lopez de Quito. La vierge se dresse au sommet d’un globe tout en marchant sur un serpent, figure classique de la Vierge. Ce qui n’est pas si traditionnel, c’est qu’elle a des ailes. Les habitants de Quito se targuent qu’elle soit la seule au monde avec des ailes comme un ange.
Le monument a été inspiré par la célèbre « Vierge de Quito» (Madonna Quito) aussi connu comme « la danseuse » sculpté par Bernardo de Legarda en 1734, qui orne désormais l’autel de l’église de Saint-François. Cette danseuse qui est sur la photo témoigne d'une autre vision du personnage. J-P Damaggio