Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vie de La Brochure
3 août 2016

Le financement de Daech

Je reprends ici une réaction de Jacques Nikonoff au rapport de la commission de l'Assemblée sur le financement de Daech. J-P Damaggio

Selon des députés Lafarge n'aurait pas financé Daech

Par Jacques Nikonoff, candidat à l'élection présidentielle au nom du Rassemblement pour la démondialisation

Le 3 août 2016.

Rappel : le 22 juin 2016, le journal Le Monde affirmait que " les ciments Lafarge ont travaillé avec l'Etat islamique " et qu'il lui a " versé des taxes sur le pétrole et les matières premières ". Depuis cette date, les autorités françaises sont restées muettes. Comme les partis politiques.

Ce n'est que le 20 juillet, " un mois après " que Le Figaro publiait un article intitulé " Financement de Daech : Lafarge blanchi par un rapport parlementaire ". J'ai voulu en avoir le cœur net. En allant sur le site Internet de l'Assemblée nationale, j'ai en effet pris connaissance du " Rapport d'information sur les moyens de Daech " :

http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/rap-info/i3964-tI.pdf

Le 20 juillet 2016 au matin, après six mois de travaux, la " mission d'information sur les moyens de Daech ", créée le 1er décembre 2015, avait remis son rapport au Président de l'Assemblée nationale. Cette mission était présidée par Jean-Frédéric Poisson (député LR des Yvelines), son rapporteur était Kader Arif (député PS de Haute-Garonne).

J'ai lu ce rapport qui est en tous points remarquable. Il est d'autant plus paradoxal d'y lire ceci : " Les éléments auxquels le Rapporteur a pu avoir accès ne confirment en rien ces accusations. Rien ne permet d'établir que le groupe, ou ses entités locales, ont participé, directement ou indirectement, ni même de façon passive, au financement de Daech. "

Cette phrase soulève plusieurs interrogations :

Pourquoi seul le rapporteur a-t-il eu accès à ces " éléments " ?

Pourquoi les autres membres de la commission (28 autres députés, de tous les groupes politiques) n'ont-ils pas eu accès à ces " éléments " ?

Pourquoi la liste de ces " éléments " n'est-elle pas donnée dans le rapport ?

Pourquoi le scan des " éléments " concernés ne figure-t-il pas dans le rapport ?

Pourquoi la commission n'est-elle pas allée demander des comptes au journal Le Monde ?

Le journal Le Monde aurait-il menti ? Ce ne serait pas la première fois. Pourquoi ce journal, dont certains des journalistes ont nécessairement lu le rapport parlementaire, reste-t-il muet ?

Bref, l'affaire Lafarge est loin d'être close !

Jacques Nikonoff

Publicité
Publicité
Commentaires
Vie de La Brochure
Publicité
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 023 671
Publicité