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Vie de La Brochure
19 août 2016

Expo Universelle de 1867 : Bruniquel et Offenbach

Cette expo fut la consécration de l’Empire. Napoléon III a suscité à travers le pays une mobilisation considérable pour assurer son succès et Paris a fini de faire peau neuve pour accueillir l’événement.

Les premiers bateaux-mouche font leur entrée dans la capitale. À la suite d'un concours lancé par les organisateurs, le constructeur naval lyonnais Michel Félizat (associé à d'autres lyonnais) remporte le prix et achemine par la Saône, le canal de Bourgogne, l'Yonne et la Seine, une trentaine d'exemplaires de ses bateaux à passagers construits dans ses ateliers implantés dans le quartier de la Mouche (d'où leur nom), au sud de Lyon (du côté de Gerland).

Jules Verne s'est inspiré de l'aquarium géant contenant plus de 800 poissons pour décrire le hublot du Nautilus dans Vingt mille lieues sous les mers. Et les organisateurs ont fait appel à Victor Hugo pour écrire la préface du catalogue, un signe d’ouverture du régime.

Mais braquons le projecteur sur la Galerie de l’Histoire du Travail où les trouvailles préhistoriques de Bruniquel occupèrent une belle place évoquée dans Promenades préhistoriques à l'Exposition universelle, par le grand préhistorien, Gabriel de Mortillet,...

« Abris de Bruniquel. — Trois cartons de M. Peccadeau sont consacrés aux abris sous roche de Bruniquel.

L'un contient de nombreux crocs ou canines de cerf ou de renne, beaucoup de petites dents canines et quelques incisives d'animaux divers percées pour suspension, des coquilles également percées et deux rondelles en os ou bois de renne très minces, trouées au milieu et ornées de rayons gravés en creux. Les deux autres sont couverts d'une foule de petits silex. Un des caractères particuliers de la station fouillée par M. Peccadeau est d'avoir fourni à profusion des silex taillés en très-petits éclats, fort minces, les uns droits, les autres curvilignes, en général à pointes aiguës, pourtant parfois à bouts aplatis. Il y a là des séries de formes analogues, paraissant intentionnelles, fort curieuses, mais d'usage encore inconnu.

Tous les autres cartons, au nombre de trente-neuf, sont verts et appartiennent à M. Brun. Ils renferment une riche et admirable monographie des stations ou abris sous roche de Bruniquel. Sur un de ces cartons placé dans l'angle des deux travées, se trouvent des nucléus d'où l'on a détaché des lames, des grattoirs, des tarauds, etc., de silex. Tous ces instruments sont, comme ailleurs, très-bien représentés à Bruniquel ; mais ce qui est spécial à cette localité, ce sont de petits silex avec des dentelures plus ou moins fines, plus ou moins espacées, en forme de scies. Il yen a plus d'une centaine sur trois cartons. La plupart sont dentelés d'un seul côté, pourtant quelques-uns ont une double dentelure.

Parmi les débris de la faune, on remarque l'ours brun, ours actuel, le bouquetin, le saïga, le chamois et le renne à profusion. C'est une population de région essentiellement froide.

Un seul carton contient trente-six aiguilles à chas en os ou bois de renne. Les bois de renne ou de cerf percés à la base de larges trous, bâtons de commandement entiers ou brisés sont au nombre de treize sur deux carions. Les harpons barbelés, allongés et renflés à la base, sur trois ou quatre cartons, sont plus de quarante. Comme dans les pièces exposées par M. de Vibraye, on peut reconnaître que ceux à barbelure double ont presque tous un sillon médian sur chaque barbe, tandis que ceux barbelés d'un seul côté sont presque toujours à barbelures sans sillons. Il n'y a pas de harpons courts, larges, avec un trou d'attache à la base. Les spatules, les lissoirs sont en certain nombre; les pointes abondent. Parmi les instruments en bois de renne, on peut citer une lige avec gouttière longitudinale. Quelques pièces sont ornées de gravures, une entre autres montre une tête d'animal. Sur un carton contenant des sifflets en phalange de renne et diverses dents percées, il y a une de ces rondelles minces avec traces de gravure, percée au milieu, comme celles de M. Peccadeau. Sur un autre carton sont trois roches schistoïdes percées. Tout le reste rentre dans ce qui a été décrit précédemment. »

 Pour le spectacle phare ce fut l'opéra-bouffe La Grande-duchesse de Gérolstein écrit par Jacques Offenbach pour un livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy. Hortense Schneider, dans le rôle titre, contribue à en faire un triomphe. Elle aurait même visité l'Exposition en franchissant la porte réservée aux têtes couronnées en se faisant annoncer par son équipage : « Madame la Grande duchesse de Gérolstein.»

 Déjà en 1867, Bruniquel et Offenbach furent associés ! Jean-Paul Damaggio

P.S. Pourquoi la préhistoire dans la Galerie de l'histoire du travail ? Pour montrer "l'inévitable" progrès humain qui est passé de l'âge de pierre à la pierre polie etc. Mais c'est là une autre question.

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