L’Etat et ses interdits (3) : les ordures
Petit à petit il est apparu que nous ne pouvions jeter nos ordures n’importe où. Interdiction pas toujours simple à suivre : j’avoue brûler moi-même mes déchets verts plutôt que de les transporter à la déchetterie. Interdiction qui ramène cette fois l’Etat au rang des municipalités.
La question étant dans ce feuilleton d’en revenir aux origines, j’ai été marqué définitivement par une anecdote : dans l’unique municipalité communiste du Tarn-et-Garonne, en 1928 environ, au nom du progrès le maire décida d’installer le tout à l’égout, et qui affronta-t-il dans cette affaire ? Son électorat populaire qui ne voyait aucun inconvénient à vivre comme d’habitude ! Il a tout de même été réélu grâce à un effort de pédagogie et de toute façon de 1919 à 1940 il était la personnalité incontournable de Laguépie.
Nous vivons là l’écart entre le représentant et les représentés, le représentant (le maire) ayant en fait pour fonction d’aller au-delà de la vision des représentés car eux en restent à une approche partielle, alors que lui le maire, peut mesure la globalité du problème. Non je ne veux pas glorifier la démocratie représentative plus qu'elle ne le mérite, ni glorifier l'Etat plus qu'il ne le mérite mais juste introduire un brin de dialectique.
Comme pour la vitesse et la cigarette, la chasse aux ordures est une bonne chose mais n’est-ce pas une marque supplémentaire de la pensée occidentalisée ? J-P Damaggio