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Vie de La Brochure
23 octobre 2016

Mélenchon, le PCF et les législatives

Dans un article précédent j'ai évoqué le lien éventuel entre présidentielle et législatives dans le cadre de la candidature de Mélenchon. Il semble que cette question soit en à l'ordre du jour puisque 20 candidats de la France insoumise ont déjà été mis en avant (20 sur 577). Il s'agit du syndicaliste CGT Lionel Burriello engagé dans le combat du sauvetage des hauts-fourneaux du site ArcelorMittal de Florange (Moselle) de la comédienne Sophie De La Rochefoucault, du physicien Jean-Marie Brom ou encore de la syndicaliste vue dans "Merci Patron" Marie-Hélène Bourlard.

D'autres personnes s'ajoutent à ces figures : dix hommes, dix femmes, parmi lesquels le lanceur d'alerte Rémy Ganier (affaire Cahuzac), la fondatrice de l'association "SOS autisme", Olivia Cattan font partie de cette première liste révélée samedi à la première "convention de la France insoumise", à Saint-André-lez-Lille ce week-end.

"Nous avons deux échéances couplées: c'est la même campagne que nous mènerons à l'élection présidentielle et aux élections législatives", a déclaré le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, sur la tribune de la Convention. Il s'agit, a-t-il expliqué, de "ne pas reproduire ce qui a été un échec lors des élections précédentes", où les candidats du Front de gauche se présentaient parfois sous l'étiquette de leur parti, parfois sous celle de cette alliance de partis. Là, "quel que soit le parti auquel ils appartiennent, on ne leur demande pas de le quitter, mais ils seront des candidats investis par la France insoumise", a-t-il insisté. Parmi les 20 personnalités citées, Nathalie Seguin, syndicaliste, est au Parti communiste.

Dans le même temps Mélenchon propose un procédé inédit pour les candidatures : tirer au sort 700 personnes parmi les 130.000 adhérents de son mouvement, La France insoumise. Avec une parité parfaite. "Des forces traditionnelles, de droite comme de gauche, risquent de s'effondrer car elles ne correspondent plus à ce que les gens attendent", explique Alexis Corbière, le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon. "Ce que je souhaite, c'est que nos candidats et candidates soient à l'image de cette France insoumise. Que les gens reviennent s'intéresser à leurs affaires. En faisant ça, c'est à eux qu'ils redonnent le pouvoir."

 Le lecteur devine que dans ces conditions la lettre envoyée par Pierre Laurent à J-L Mélenchon comme aux frondeurs du PS et à EELV va susciter dans les couloirs des discussions sur ces fameuses législatives pour une répartition des circonscriptions qui permettrait de sauver les 9 députés communistes.

 Pour ceux qui l'auraient oubliée, la question des législatives est aussi celle du financement des partis. En fonction du nombre de voix, chaque année les directions des partis touchent une somme déterminante pour la vie des partis. Et j'insiste sur ce fait : la direction de partis contrôle cet argent, phénomène qui a contribué fortement à vider les partis de tout militant car entre la cotisation d'un membre et l'argent versé par l'Etat, l'essentiel c'est l'Etat !

 

Si par cas la débâcle du PS entrainait dans sa chute celle du PCF et encore plus celle d'EELV, la carte politique serait chamboulée. Mais alors du côté de Mélenchon ? Plus centraliste que le PG c'est difficile à trouver, donc l'argent des législatives ira sur quel compte ?

 

Voici lextrait essentiel de la lettre de Pierre Laurent à Mélenchon : "Nous souhaitons donc te rencontrer avant le 5 novembre pour en discuter ainsi que des objectifs et les conditions politiques dans lesquelles nous envisageons les uns et les autres les élections législatives. Nous effectuons la même démarche auprès de David Cormand, secrétaire national d'EELV, de Christian Paul, représentant de la motion B du PS, du NPA, mais aussi de l'ensemble des partenaires du Front de gauche (Ensemble !, République et socialisme) et plusieurs personnalités de gauche et écologique non encartées, des syndicalistes, des responsables associatifs, des intellectuels."

En fait le PCF se donne trois possibilités pour sa réunion du 5 novembre :

- Prendre de nouvelles initiatives de rassemblement sans faire de choix de candidat au 5 novembre.

- Un appel à voter Jean-Luc Mélenchon, en affirmant l'autonomie du PCF, sa démarche de rassemblement.

- Engager une candidature issue du PCF, porteuse de ses idées et de sa démarche de rassemblement.

 Trois possibilités qui auraient pu être affichées dès février 2016 pour clarifier le débat. Pourquoi je dis février ? Car le financement des partis par l'Etat est accordé uniquement à une association de financement qui a un an d'âge au moment de l'élection.

Une stratégie qui correspond à celle du PCF en 2017 qui au nom du rassemblement a tardé le plus possible pour imposer la candidature de M-G Buffet ce qui n'a pas empêché José Bové d'obtenir les 500 signatures. A suivre. J-P Damaggio

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