Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vie de La Brochure
12 mars 2017

Hamon, Mélenchon, la personnalisation ?

Autrefois PC c’était Parti communiste, aujourd’hui c’est Personnal Computer (sauf en Chine).

Autrefois il y a eu la Conspiration des égaux et nous aurions la conspiration des égos ?

Situation qui n’a rien de français sauf qu’en France l’élection du président de la république au suffrage universel donne un couleur locale au phénomène.

Que va décider Bayrou ? On attend sa parole le messie, et non celle de son parti Le Modem.

Que va décider Jadot ? On attend sa parole : il décide de se retirer puis il appelle ensuite les membres des Verts à ratifier sa décision.

Que décide Fillon ? On attend sa parole, il tient bon dans la tourmente, il devient un héros.

Que décide Juppé ? Il se retire malgré les sondages les plus brillants !

Que décident Hamon-Mélenchon ? Ils se rencontrent dans un restaurant à l’abri des regards, ils restent.

Parce qu’Hollande n’est pas candidat les cinq ans passées sont oubliés et la présidentielle devient une bulle d’air reposant sur l’univers des sondages qui n’avaient prévu ni Fillon, ni Hamon, ni Macron !

 Donc revenons à la POLITIQUE.

Pendant cinq ans, élections après élections le Front de Gauche a stagné, ne récupérant en rien l’électorat déçu par Hollande.

Inversement, pendant cinq ans, le FN a augmenté mais personne ne vient dire, comme au début de ce parti : c’est l’électorat communiste qui a fait l’extrême-droite puisqu'il n'est plus à 20%.

Face à cette situation Mélenchon a eu une explication : le Front de gauche ayant eu, face à Hollande et au PS, une position à géométrie variable suivant les communes aux municipales ; suivant les départements aux départementales ; suivant les régions aux régionales, il faut sortir de cette stratégie avec la France Insoumise.

La présidentielle semble confirmer l’impasse du PS mais sans «bénéfice» pour la France insoumise.

Mélenchon aime répéter que c’est le PS qui, ayant perdu la moitié de son électorat, fait qu’il est loin de pouvoir accéder au second tour et il faudrait que l’électorat Mélenchon vole à son secours.

Mais aucun journaliste pour rebondir : oui le PS a beaucoup perdu mais vous n’en profitez pas ?

La seule réponse possible me semble-t-il, c’est de relativiser le cas français et les querelles actuelles.

Sous gouvernement socialiste de Zapatero l’Espagne a connu un vaste mouvement d’Indignés avec pour résultat politique l’arrivée de la droite au pouvoir. Fallait-il que les Indignés restent à la maison ? Pour répondre au phénomène est né ensuite Podemos qui pensait pouvoir l’emporter seul en écrasant le PSOE. Ce ne fut pas le cas avec pour résultat la division de Podemos entre ceux qui voulait tout céder au PSOE et ceux qui tenaient à garder les bases essentielles de leur projet. Podemos peut dire, « nous avions raison, le PSOE a fait un pacte avec la droite » ; d’autres de Podemos peuvent dire : « nous avions raison, notre intransigeance a remis la droite au pouvoir ».

Il y a eu le cas Tsipras en Grèce. Il fait un référendum, il le gagne, il croit que Beuxelles va céder, Nruxelles ne cède pas, il décourage la gauche. 

En Italie le Parti Démocrate est traversé par une guerre interne avec le même débat : « Ou c’est Renzi, ou c’est la Ligue du Nord ou Beppe Grillo ».

Bref, face aux problèmes d’aujourd’hui qui sont énormes, le courant dit de «gauche» n’arrive pas à trouver les réponses capables de convaincre.

Supposons un instant un ralliement de Mélenchon à Hamon (l’inverse a été considéré impossible) : qui peut croire que les électorats se seraient ajoutés ? Une partie du courant France insoumise aurait crié «scandale» et une partie du courant Hamon aurait crié «scandale».

Ce faisant ils auraient, comme les autres, réduit les questions à l'entente de deux personnalités sur une table de restaurant quand un programme commun ça suppose des efforts longs... sans pour autant se révéler la solution !

Si l’accord Bayrou-Macron semble avoir relancé Macron, l’accord Jadot-Hamon n’a fait que déplacer des électorats : le courant favorable à Notre Dames des Landes a quitté Hamon pour Macron, tandis qu’une part du courant écolo a pu rejoindre le PS (pour prendre un exemple).

 La personnalisation cache la POLITIQUE et les journalistes sautent sur l’occasion car face à un parti politique ils sont faibles, mais face aux personnalités ils pensent pouvoir les faire et les défaire.

Dans ce contexte, le débat sur les primaires est relancé. Certains signent des documents disant « je m’engage à soutenir le gagnant » puis Hamon gagne et obtient le soutien de combien de candidats à la primaire ? Jadot est élu à la primaire puis s’en va. Fillon se montre plus fort que son parti !

La primaire est une élection «privée». Peut-elle comme aux USA devenir une élection publique ? C’est-à-dire organisée par les institutions à date fixe et s’adressant à tous ?

En fait la primaire est le révélateur d’une contradiction vicieuse : comme beaucoup sont écoeurés par les partis politiques, ils vont voter à la primaire pour enfin dire leur mot, donc la primaire marginalise les partis politiques devenus encore plus incapables de choisir ses candidats !

Conclusion : seul un parti a réussi à résoudre tous les problèmes, mais il y a mis trente ans, le Front national ! Qui «à gauche» veut miser sur le long terme pour reconstruire une alternative ici comme ailleurs en Europe ? J-P Damaggio

Publicité
Publicité
Commentaires
Vie de La Brochure
Publicité
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 023 629
Publicité