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Vie de La Brochure
12 mars 2017

Fête en commun à Grisolles

Sans ténor venant étaler sa science, sans champion venant épater la foule, la Fête en commun est apparu comme un bol d’oxygène. Pour raison majeure : la capacité d’organisation. Je connais cette belle et grande salle de Grisolles qui, quelques semaines avant, a reçu dans un cadre classique, Martine Billard, animatrice de la campagne France insoumise.

Cette fois, la salle est composée de plusieurs secteurs atypiques. D’un côté une installation de jeux en bois, dans un coin des chaises en rond pour un atelier, plus loin une estrade pour un groupe de musique, au centre les tables pour le repas, sur un côté le coin bar et enfin les tables pour les associations. J’étais là pour l’Alternative LGV Midi-Pyrénées. Je précise de suite que si d’autres événements politiques veulent nous inviter pour tenir une table d’information nous serons au rendez-vous. Comme toute association, elle n’a aucun engagement politique mais souhaite faire connaître aux candidats nos positions. J’écris donc en tant que spectateur de cet événement dont la première particularité tient à son « pluralisme ».

Organisation qui n’est pas seulement géographique dans la présentation de la salle, mais qui est aussi temporelle.

Un « monsieur loyal » a veillé à ce que le timing soit respecté et il n’était pas de trop. Dès le premier atelier sur les circuits courts la tendance au dépassement de l’horaire était claire.

Parce que, parmi les présents, les ténors politiques étaient rares, les interventions ont souvent été terre à terre sur les avantages et limites des circuits courts, sur les succès et les échecs. J’étais à ma table, j’ai suivi de loin mais j’ai apprécié avec la règle qui a fonctionné d’une parole paritaire, un homme puis une femme, obligeant les hommes plus rapides à lever le doigt à attendre leur tour.

Ensuite est venu le temps d’une première animation musicale de Capsul -(répertoire adapté) avec là une hésitation : fallait-il servir le repas de suite ou attendre la fin de l’animation musicale. Il a été décidé, à juste titre, de lancer l’accès au repas en même temps, car c’était self-service et ça a pris du temps pour que tout le monde passe. Vu la participation, il n’est resté à la cuisine que la vaisselle à faire.

Le premier atelier a été suivi d’un autre sur le partage des richesses.

Puis les deux candidats aux législatives, se sont présentés et ont évoqué deux points du programme de la France Insoumise : l’urgence écologique et l’urgence sociale (après projection de vidéos sur ces points). Peut-être des interventions un peu longues puisqu’à la fin il n’y a eu débat que pour quatre questions (pour les ateliers les échanges ont été plus nombreux).

J’en retiens une qui à mon sens donne bien le ton de la Fête.

Toute construction d’appartements impose la création d’un «syndicat de co-propriétaires». Pourquoi ne pas imposer aussi la création d’un syndicat de locataires ? N’ayant jamais connu cette situation tout en ayant croisé des syndicats de locataires, je n’avais jamais eu l’occasion d’entendre cette question ni de m’y pencher dessus. Et l’ami assis à côté m’apporte un éclairage simple et clair : le plus souvent les propriétaires sont absents et ne contrôlent pas l’activité du syndic. Pour changer la moquette de l’ascenseur, le syndic peut proposer les tarifs les plus farfelus.

Bien sûr, tout locataire peu adhérer à un syndicat mais ce qu’il faut c’est une institution obligatoire pour l’immeuble lui-même !

Il ne s’agit pas du seul face à face propriétaire/locataire mais de la confrontation des intérêts différents, des uns et des autres, par rapport aux décisions à prendre. Au-delà de cet exemple il s’agit de l’évolution de la démocratie.

Dans un autre domaine, La France insoumise (à la surprise de Mélenchon) propose de diminuer les charges des petites entreprises car dans la pratique les grandes arrivent aisément par leurs moyens juridiques à faire baisser les leurs, ce que les PME ne peuvent faire. Là aussi il est question de rapport des forces.

 Mais comment expliquer la réussite de cette fête en commun ? (réussite à la mesure des moyens, et, j’y insiste, sans la venue d’une «tête d’affiche») Car les organisateurs ont une forte expérience associative.

J’attends, y compris dans le monde de la France insoumise de connaître une expérience équivalente.

J-P Damaggio

P.S. Je sais que l’organisation d’une telle fête n’a pas été de tout repos pour une bonne quinzaine de personnes.

P.S. Je ne peux témoigner de la fin de la soirée qui a largement dépassé l’horaire annoncé de 22 h (tout a commencé à 18 h 30).

 

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