Astoul, Jospin, Baylet
Même France 3 Midi-Pyrénées s’est fait l’écho d’une anomalie : le parrainage du maire de Villebrumier pour Lionel Jospin. J’ai par avance expliqué dans mon livre sur la Baronnie de Jean-Michel Baylet la raison de ce choix qui prouve que parfois l’histoire de France s’écrit en Tarn-et-Garonne.
En 1988, JMB a décidé de faire tomber le conseiller général communiste de Villebrumier. En conséquence il n’a pas présenté de candidat radical au premier tour, soutenant plutôt M. Astoul candidat du PS. Ce dernier est donc arrivé en tête au premier tour, il a bénéficié du désistement de M. Vigouroux, le communiste… qu’il a battu aux élections suivantes à la mairie du chef lieu de canton. Depuis M. Astoul est maire de Villebrumier.
L’entente Astoul-Baylet s’est si bien poursuivi que l’un est devenu le suppléant de l’autre aux sénatoriales. Quand Jospin est devenu premier ministre, c’était une évidence, M. Astoul allait être sénateur puisque M. Baylet allait être ministre. Erreur, M. Jospin n’a pas pris M. Baylet comme ministre, ce dernier lui réservant un cadeau à sa manière : Mme Taubira candidate à la présidentielle pour le PRG en 2002. Tout le monde connaît le résultat. Si rien ne prouve que Mme Taubira a cassé la candidature d’un dirigeant PS que tous les sondages donnaient gagnant au second tour, le doute existe.
M. Astoul a continué de rêver à un poste de sénateur et en 2014 il a pensé que son temps était venu. Le PRG étant en difficulté il a cru qu’un accord PS-PRG permettrait de se partager les postes de deux sénateurs, un pour Baylet, un pour Astoul. Mais le temps où le jeune JMB était partageux comme en 1988 est très loin, si bien su M. Astoul a finalement été obligé par son parti à retirer sa candidature avec comme résultat la double défaite de Baylet qui n’a obtenu aucun poste de sénateur !
Etienne Astoul pouvait, avec les parrainages, envoyer un signal intime à Jean-Michel Baylet : Jospin a été un grand homme d’Etat. Bien joué mais la politique mérite lieux. J-P Damaggio