JM Baylet toujours à la manœuvre

N'est-il pas génial notre ministre ? Depuis 1978 il sait qu'une élection se gagne d'abord au dépôt des candidatures. Cette année là, s'il y avait eu un candidat PS, le député aurait été communiste ! Donc il travaille à susciter des candidats et à en empêcher d'autres. Arriver aux législatives à des duels PRG-FN est son rêve depuis 2007. Donc en 2012 pour diviser la droite il est allé jusqu'à susciter la candidature d'un ancien adversaire, Jacques Briat qui a dû regarder de loin (Arcachon) les suites de l'opération. J'ai raconté toute cette histoire dans un livre. Pour 2017 les problèmes se sont compliqués mais en gymnaste de haut vol, le grand écart ne lui a pas fait peur.

1 - Le cas Macron

D'un côté Pinel soutenant Hamon et de l'autre son bras droit donnant la signature à Macron, le dit bras droit Deprince, devenant le suppléant de Sylvia Pinel ! Que pensent les soutiens locaux de Macron qui découvrent l'absence de candidats de LREM face à Pinel ? Que Baylet sait toujours retomber sur ses pieds ? Sauf que depuis 2014 en retombant il a eu beaucoup de mal ! Aujourd'hui on a donc un candidat Macron dans la première circonscription (Mardegan) qui, au Conseil départemental est l'adversaire majeur de Baylet, qui cependant obtient que Macron ne présente personne sur la deuxième circonscription ! Que va-t-il faire ? Astruc, soutien de Mardegan va-t-il voter Pinel ? Non bien sûr.

2 - Le cas FN

La Dépêche ayant fait les honneurs d'un entretien avec Romain Lopez tout le monde a bien compris que Baylet le préférait à Valérie Rabassa.

Mais il reste une opération à conduire : soutenir un candidat Debout La France pour grignoter des voix au FN et à la droite.

3 - Le cas France insoumise

Tout lecteur du Petit journal qui veut ensuite comparer les communiqués de presse de La France insoumise deuxième circonscription, avec la version du même texte caviardé par La Dépêche, comprend vite que Baylet préfère le PCF à La France insoumise, d'où un bel entretien publié avec le nouveau dirigeant local de ce parti. Aux municipales de 2014 le PCF de Castelsarrasin a participé dès le premier tour à la liste conduite par le PRG !

La manœuvre de Baylet a pris une tournure de grand guignol le 11 mai quand La Dépêche a publié un communiqué du PCF proposant le retrait des candidats France insoumise dans la deuxième circonscription contre le retrait des communistes dans la première. Jusque là, rien à dire. Sauf que la demande du PCF n'est jamais arrivé chez les candidats France insoumise, et La Dépêche partit à la la recherche de la réponse.  Dans l'affaire le seul but c'est de montrer que les méchants diviseurs c'est France insoumise !  Car, la réponse, tout le monde la connaissait depuis des lustres. D'une part le PCF a déjà affiché pour ses candidats, et d'autre part France insoumise a déjà réalisé plusieurs réunions publiques avec ses candidats ! (voir leur blog : http://fi82.fr/2/) Est-ce que quatre jours avant le dépôt des candidatures on peut combiner de tels arrangements ? Qui peut croire un instant que les électeurs France insoumise auraient voté PCF dans la deuxième ? Une partie certes, mais une partie seulement. Pour rassembler le plus de voix dans notre département, les deux candidatures se complètent. C'est différent là où il y a un député PCF sortant et où la division peut l'empêcher d'accéder au second tour (ceci étant si au premier il n'arrive pas à 12,5% des inscrits comment pourrait-il gagner au deuxième tour sans avoir recours à des voix France insoumise ?). A la présidentielle toute l'énergie dépensée pour unir Hamon et Mélenchon aurait été employée pour le meilleur score possible de Mélenchon, nous aurions eu un autre type de deuxième tour. Donc que chacun fasse de son mieux. J-P Damaggio

 La Dépêche 11 mai 2017

C'est à prendre ou à laisser. Hier, au siège du parti communiste, à Montauban, Rodolphe Portolès et Françoise Tardin, candidats titulaires du collectif 82 du Front de gauche dans les deux circonscriptions ont pris leurs responsabilités. Face à l'impasse et même à l'échec des discussions nationales avec la France Insoumise, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, qui a lui aussi décidé d'investir des candidats dans les deux circonscriptions, les candidats du Front de gauche ont formulé «une proposition claire dont nous attendons une réponse claire dans les deux jours, a insisté Rodolphe Portolès. Je retire ma candidature de la première circonscription. En contrepartie, nous revendiquons la seconde circonscription». Soit le retrait, dans la 2e, des candidats de la France Insoumise : «C'est une démarche de rassemblement, a indiqué Françoise Tardin. Que nous souhaitons d'ailleurs élargir aux autres forces de gauche afin de faire barrage au Front National, qui est un véritable danger dans le département».

Contacté hier par la Dépêche, David Pellicer, mandataire pour le 82 de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, a répondu : «Il y a une absence d'accord national alors que nous avons fait des propositions. Nous avons respecté leur campagne autonome. Pour une question de lisibilité, on ne peut pas faire d'accord locaux. Nous appelons les gens à se fédérer autour des candidats des Insoumis pour battre le FN». Le divorce entre les deux camps semble donc définitif.

Comments

[damaggio]

1) En effet après vérification l'ultime info est bien arrivée aux candidats FI. Dont acte.

2) La lettre du PCF pour partager à 50% les circonscriptions est une décision sommitale de dernière minute. J'ai publié l'état des négociations récentes version PCF et ce point n'y figurait pas.

3 ) Une décision actée le mardi soir est sur La Dépêche du mercredi après que le journal ait appelé Pellicer, c'est extraordinaire.

4 ) Grisolles, Moissac, Auvillar, les candidats FI ont démontré qu'ils fonctionnaient par eux-mêmes, sans appel d'aucun dirigeant national. à suivre. Jpd

[Maximilien]

Bonjour, je t'ai connu meilleur dans tes analyses et la proposition est parvenue à FI suite au conseil départemental du PCF82 qui l'a acté mardi soir. Un petit exercice de démocratie qui s'affranchit des décisions sommitales.

Amicalement