D’une législative à l’autre : 1978-2017

régine_et_candida_foti__1978

J’ai déjà évoqué les élections de 1978 qui furent les meilleures de l’histoire du PCF. Les meilleures en nombre d’élus mais aussi les meilleures en illusions perdues.

1978, c’était tous les jours des surprises chez les communistes. Le chanteur catalan Raimon à la Fête de l’Huma, un peu d’écologie à propos du Rhin, du Wolinski en grande forme avec des extraits de son livre «c’est dur d’être patron», et même, ici ou là, une référence à l’autogestion ! C’est vrai le PSG devenant professionnel, la Tunisie de Bourguiba en fin de course, l’Algérie inquiétante, l’Iran en révolution, et Haïti dans la misère, tout n’était pas rose. Et en Lorraine non plus, Jack Dion en savait quelque chose.

En 1978 le PCF tenta de s’émanciper à la fois du PS et de l’URSS. Un double effort qui imposa un appel à la créativité de chacun.

Je connais cette histoire autant que celle du FN ou de la droite. Le PCF décida d’en finir avec «le retard de 56» pour mieux s’offrir le luxe du retard de 78. Dix ans après, Michel Naudy est celui qui écrivit le mieux cette double opération chirurgicale, sous un titre aventureux : « le suicide du PCF ».

Je donne ici un article de l’Huma dimanche de cette époque où internet n’existait même pas en rêve pour témoigner d’une époque, d’une forme de journalisme, d’un type d’espoir perdu. Qu’est devenue Régine (sur la photo) rencontrée alors en Bretagne par Candida Foti ?

J-P Damaggio