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Vie de La Brochure
15 juin 2017

Haïti 1977 à 2017

haïti

Des amis reviennent d'un voyage en Haïti et ont rédigé un sympathique journal qui permet de découvrir une réalité absente de l'actualité. Cette réalité est différente de celle de 1977 puisque les tontons macoutes ne font plus la loi mais de ce qu'ils nous ont raconté on découvre la permanence d'un certain fatalisme face aux drames constants de ce morceau d'île.

journal Haïti

Le hasard a donc fait que j'ai croisé cet article de janvier 1978 dans l'Humanité.

Haïti est toujours un pays occupé par le Brésil afin de maintenir un minimum d'ordre social mais le pays depuis les dernier tremblement de terre est surtout traversé par une grande variété d'ONG qui ne pouvant travailler en coordination faute d'un pouvoir d'Etat capable de présenter des plans globaux, perdent beaucoup en efficacité. Bref, une question à creuser.

Haïti_en_1978

J'en profite pour redonner cet article ancien de La Dépêche qui revèle unlien entre le Gers voisin et l'abolition de l'esclavage :

Publié le 11/05/2009 à 08:51, Mis à jour le 12/05/2009 à 14:18

 L'Isle-de-Noé. Les racines gersoises de l'abolition de l'esclavage

Ils n'étaient pas nombreux, mais la ferveur y était, hier matin, dans le parc du château de L'Isle-de-Noé, pour célébrer la journée commémorative de l'abolition de l'esclavage. Dans ces lieux, le message prend une ampleur particulière car c'est là qu'a vécu le père de Louis-Pantaléon de Noé, celui qui affranchit, un jour, François-Dominique Toussaint Louverture. La famille de Noé était propriétaire d'une plantation à Saint-Domingue. La République devait, peu après son retour à la liberté, faire de Toussaint Louverture le premier général noir de son histoire.

Cette décision d'abolition de l'esclavage, remise en cause par Bonaparte, honore l'esprit français, tout autant que la Déclaration universelle des Droits de l'Homme qui vient conforter une telle décision.

Le 21 mai 2001, à l'initiative de Christiane Taubira, l'esclavage sera traité comme crime contre l'Humanité, donc imprescriptible. A L'Isle-de-Noé, on est fier de cette histoire qui fit étape au château. Un bâtiment jugé un moment inutile mais que désormais tout le monde considère comme sien.

Que cette longue histoire pour la conquête des droits de l'homme passe par ce château au bord de la Baïse est aussi troublant. On sait que la rivière est liée à cette triste période. En effet, elle permettait de faire parvenir à Bordeaux des alcools de piètre qualité, distillés dans le département. Ils étaient achetés par les trafiquants qui s'en serviraient en Afrique pour enivrer leurs futures victimes.

Certes, avec moins de fastes qu'à Bordeaux, les responsables gersois ont voulu s'ancrer dans la réalité de l'Histoire pour commémorer un des plus beaux actes de la République.

« Aujourd'hui nous sommes fiers de cette réalité historique… au point qu'avec tous les habitants nous avons donné comme nom à la place du monument aux morts celui de Jean-Baptiste Belley, premier député noir à la Convention », explique le maire, Patrice Dison.

Hier matin, avec Daniel Raab, représentant la LICRA, et Sébastien Jallet, représentant l'Etat, Patrice Dison a redit toute l'horreur de l'esclavage… mais tous l'ont affirmé, le mal persiste toujours avec, selon les estimations, 250 millions d'adultes en servitude et peut-être jusqu'à 300 millions d'enfants.

« L'histoire se répète, l'homme n'en sort pas grandi ».

Toussaint Louverture finira sa vie dans une prison de Bonaparte.

Mais l'exemple de son combat pour la libération des esclaves de Saint-Domingue demeure un symbole de liberté. Cette grande et belle histoire tient un peu au château de L'Isle-de-Noé… où désormais l'allée, une plaque et la stèle Toussaint Louverture rappellent ce combat contre l'esclavage.

Le prof d'histoire retrouve « la canne »

Jean-Louis Donnadieu est un professeur d'histoire que les hasards de la vie et des mutations ont emmenés dans le Gers. Il a fait ses études primaires au Bénin où son instituteur, Béninois, lui avait souvent parlé de François-Dominique Toussaint Louverture dont le père originaire du Bénin avait été envoyé en esclavage à Saint-Domingue. L'instit avait souvent évoqué la célèbre canne du général de la République.

François-Dominique Toussaint Louverture jouit toujours dans le pays de ses ancêtres d'une solide réputation. Quelle ne fut pas la surprise du prof d'histoire, visitant un jour le musée de Mirande, d'y découvrir, presque anonyme, la canne du général Toussaint Louverture. Jean-Louis Donnadieu entreprit alors, avec son ami Luc Simon Collonge, un véritable travail d'enquêteur de police qui devait arriver à définir les rapports entre le Gers et Toussaint Louverture. De ce travail devait naître une première exposition, à l'été 2003, au château. Quelques années après, avec la commémoration de l'abolition de l'esclavage, la figure de Toussaint Louverture et le château de L'Isle-de-Noé, prenaient une autre dimension. Jean-Michel Dussol.

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