Nicole Belloubet, ancienne rectrice
En l'an 2000 Nicole Belloubet est devenue rectrice de l'Académie de Toulouse. A ce titre elle a un jour convoqué, pour une sanction, un directeur d'école. Généralement l'inspecteur d'académie est suffisant pour sanctionner un instit mais là c'était grave et même très grave comme vous allez le lire.
J'ai déjà raconté cette histoire car quand je l'ai vue œuvrer à partir de 2010 comme première vice-présidente au Conseil régional de Midi-Pyrénées, j'ai reconnue l'arriviste aux mille talents.
Donc en 2001 au moment de la carte scolaire une fermeture de classe avait été prévue à l'école de Réalville. Des parents ont conduit une révolte avec une tonne de justifications que je connaissais parfaitement car j'ai toujours eu un lien avec l'école de mon enfance. Pour la rentrée, il y avait effectivement une baisse d'effectifs mais c'était passager quand on regardait l'ensemble des effectifs et surtout ceux de maternelle. D'ailleurs, autant le dire tout de suite : non seulement la classe n'a pas été fermée mais ensuite il a fallu en ouvrir de nouvelles, et construire une école nouvelle.
Qu'avait donc fait de si grave le directeur, un ami que je connaissais bien pour mille raisons ?
Parmi les formes d'actions les parents décidèrent qu'utiliser un moment du temps scolaire des enfants pour qu'ils écrivent à l'inspecteur afin de demander le maintien de la classe. Et le directeur avait été complice !
De la rencontre avec la rectrice (j'ai dû en écrire quelques lignes sur le journal syndical) où j'étais en tant que délégué du personnel, je me souviens surtout de deux éléments :
- la rectrice ne se souciait en rien de la situation de l'école elle était seulement horrifié par le moyen d'action utilisé
- et elle a eu cet argument définitif : "quand je pense que mes enfants auraient pu être mêlés à un tel acte!"
Il a fallu faire le voyage à Toulouse pour entendre une sanction somme toute minime (un blâme dans le dossier) mais peu minime pour un homme attaché à son métier et pour qui le seul fait d'aller dans le bureau de la rectrice était une injustice !
Puis l'ambition sans borne de la rectrice l'a conduit à accomplir un fait d’arme en 2005 : sous le gouvernement Raffarin elle a démissionné de son poste au motif qu’elle ne pouvait « plus appliquer une politique que je n’approuvais pas » a-t-elle expliqué.
En fait cette socialiste n'avait aucun temps à perdre dans la minable tâche de recteur et elle a préféré préparer une carrière politique.
Dès 2008 Pierre Cohen est devenu maire de Toulouse et Mme Belloubet est de la partie : elle devient première adjointe chargée de la culture. A-t-elle eue le temps de laisser un bilan ? J'en doute car elle n'avait aucun temps à perdre à cette tâche minable et Martin Malvy l'a bien compris aussi il l'a prise avec lui pour son ultime mandat… et au poste, comme déjà indiqué, de première vice-présidente du Conseil régional.
Il existe des personnes qui font carrière, je veux dire qui gravissent les marches du pouvoir. Elle,elle est au pouvoir dès qu'elle est quelque part ! Si elle était resté cinq ans rectrice, deux ans première adjointe au maire, elle ne pouvait pas s'éterniser au Conseil régional même si, à l'écouter, j'étais persuadé quelle succéderait au président. En fait elle a été nommée au Conseil constitutionnel le 12 février 2013 par le président socialiste du Sénat, Jean-Pierre Bel. Et au Conseil constitutionnel elle passa quatre ans pour la retrouver aujourd'hui ministre ! "Ce que la vie me donne, je le prends et je m'interroge après" a-t-elle expliqué suite à sa nomination au Conseil constitutionnel. Macron devait prendre ce qu'il y a de mieux à droite, ce qu'il y a de mieux à gauche.... J-P Damaggio