Umberto Eco et le fascisme
Un commentaire de ce blog nous invite à aller du côté d'un texte d'Umberto Eco qui vient d'être réédité et qui rappelle les 14 caractéristiques du fascisme.
Dans un texte précédent ma réflexion portait sur le rapport entre un parti fasciste et le fascisme. Pour Umberto Eco il y a un fascisme éternel qu'il est vital de repérer à travers quelques caractérisiques, repérage qui n'est pas simple car on ne sait pas si le fascisme est une somme des 14 caractéristiques ou une combinaison de quelques unes. Et de toute façon tout fascisme n'implique par un parti fasciste.
A partir de ce texte on pourrait imaginer les 14 caractéristiques de l'anti-fasciste qui seraient plus utiles me semble-t-il. Car la question n'est pas de dénoncer le fascisme mais de promouvoir un combat politique capable de le faire échouer.
Je donne en pièce jointe les 14 caractéristiques qui toutes me semblent abstraites car peu prises dans les contradictions sociales.
Par exemple :
1 - Le culte de la tradition (pour ma part j'ai le culte de la tradition révolutionnaire mais peut-être n'est-ce pas un culte ?).
2 - Le refus du monde moderne (pour le bonheur ou le malheur du capitalisme ?)
3 - etc.
Trump ou Berlusconi sont-ils des fascistes (partiellement ou totalement ?) et par quels moyens ils agissent ? J'ai la conviction depuis longtemps que le qualificatif "fasciste" sert à empêcher l'analyse concrète de la situation. D'un côté on répète "défense du service public" or nous savons qu'il fonctionne depuis des années comme le secteur privé ! James Petras que j'évoquais par ailleurs plaide pour une réinvention des services publics en tenant compte des critères économiques mis en place par le privé, non pour s'y soumettre comme actuellement, mais pour les dépasser. A suivre. J-P Damaggio