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Vie de La Brochure
3 juillet 2017

La circonscription de Georges Marchais

Si la Seine St Denis a élu des députés communistes ou France Insoumise, le Val de Marne, autre place forte du communiste historique, s'est plus distingué en faveur de Macron.

Déjà en 2014, aux municipales, la victoire de l'UMP à Villejuif, ville communiste depuis 68 ans, en avait surpris plus d'un. Si bien que peu après, le maire décida de rebaptiser la place Georges Marchais en place Georges Mathé.

A ce moment là la surprise est venue d'un conseiller de Marine Le Pen qui s'est insurgé contre cette décision. Bertrand Dutheil de La Rochère a cru important de rappeler : “En son temps, Georges Marchais a toujours défendu le ‘produire français’. Il a aussi dénoncé, dès la fin des années 1970, les conséquences de l’immigration de masse sur les salaires et la protection sociale.”

En novembre 2013, en visite à Champigny, Jean-Marie Le Pen déclarait déjà : “Tout n’est pas mauvais chez Georges Marchais. S’il était encore vivant, il voterait peut-être Front national”…

 Or si un parti fut en pointe pour insulter Georges Marchais ce fut bien le FN des années 1984-1990 quand le PCF était présenté comme l'introducteur des chars soviétiques à Paris.

Le FN tente en permanence d'écrire une histoire de France abstraite à laquelle il est vital de répondre par l'exact rapport des forces loin des schémas simplistes.

 Pour en venir à 2017 que s'est-il passé dans cette circonscription.

PCF 8,7 % : FI 16,3 % et En Marche 33%. Au second tour Albane Gaillot d'En Marche a battu le candidat FI, Djamel Arrouche.

A Villejuif : PCF 12%, FI 17%, En Marche 32%.

Quant au FN malgré sa gymnastique douteuse en défense de Marchais, il a fait 7% à Villejuif. J-P Damaggio

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Commentaires
L
J'ai vécu de l'intérieur du PCF les événements évoqués en sachant les réprobations venues de personnalités comme Pierre Juquin ou Anicet Le Pors qui ont mentionné le fait dans leurs livres pour confirmer qu'en effet c'était là une opération de la direction nationale du PCF pensant ainsi contrer le FN. En 1993 j'ai pu en discuter avec Anicet Le Pors à qui je reprochais son manque d'analyse du FN et qui m'a répondu justement que son rejet des opérations anti-immigrés du PCF parlait pour lui. Ce fait intolérable n'a cependant jamais valu de la part du FN la moindre complaisance envers le PCF et inversement le PCF n'en a jamais tiré les leçons pour changer son analyse du FN.
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G
Jean-Paul n'est pas "parisien" et un certain nombre de faits lui ont sans doute échappés. En 1980, j'étais secrétaire départemental du PSU dans les Hauts de Seine. Et nous avons dû dénoncer la campagne du PCF contre les immigrés. Il y a eu, au moins, 3 "dérapages" (j'écris entre guillemets car les auteurs de ces initiatives n'étaient pas des militants de base : le trésorier national du Parti, le secrétaire de la fédération du Val de Marne et, enfin, le maire de Montigny qui deviendra, peu après, secrétaire général du PCF. ; donc : ils avaient agi sur ordre)<br /> <br /> Concrètement : <br /> <br /> une proposition faite en bureau municipal à Colombes (où j'habitais et où le PSU avait des élus) de réduire la part des enfants d'étrangers ou d'originaires des DOM-TOM dans les cantines et les colonies de vacances <br /> <br /> l'attaque au bulldozer contre un foyer d'immigrés<br /> <br /> la dénonciation d'une famille marocaine comme organisatrice d'un trafic de drogue. <br /> <br /> Ces actes ont secoué le PCF. Par exemple, le MRAP les a critiqués. Et, nous, au PSU, on les a dénoncés.<br /> <br /> Si le FN agissait de même quel tollé !!! Ce qui serait normal.
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