Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vie de La Brochure
1 août 2017

Souvenirs de prunes d'ente

eau de vie de prune

Aujourd'hui mon père m'ayant mentionné la prune d'ente j'ai retrouvé quelques souvenirs de gamin car j'ai eu à ramasser aussi bien des prunes d'ente que des reines claude.

Les variétés de fruits ont toujours des noms mystérieux et par exemple je n'avais jamais écrit prune d'ente avant cet article, et d'ente n'est venu que très tard, en 1846 parce qu'ils disent qu'en vieux français enter c'était greffer. Auparavant on parlait de prune d'Agen et ce n'était que justice puisque ce sont les moines de Clairac qui ont eu l'idée de les sécher pour arriver au fameux pruneaux d'Agen. On sèche aussi les figues.Que serions nous devenus sans les moines ?

Comme pour la prune d'ente, le prunier de base de la reine claude vient d'Asie. Le prunier, ensuite greffé, fut apporté à François Ier par l'ambassadeur du royaume de France auprès de la Sublime porte, de la part de Soliman le Magnifique et il a été nommé ainsi en l'honneur de Claude de France (1499-1524), femme de François Ier. N'est-ce pas beau ?

Parce qu'il faut bien le dire la reine claude est la reine des fruits.

Aussi quand je ramassais des reines claudes je ne pouvais éviter par moment de déguster les meilleures, celles à point qui, à l'œil, disaient toute leur saveur. Par contre à ramasser les prunes d'ente je ne pouvais me laisser aller à en manger : au goût la déception est si grande. Je comprends parfaitement qu'elles aient été destinées au séchage même si je connais ceux qui s'en contentent fraîches.

Au départ mes parents les faisaient sécher au soleil mais j'étais trop gamin pour m'en souvenir. Par contre je garde en mémoire les petits voyages jusqu'à Mirabel, chez Cabos, où le séchage se faisait avec un four.

Comme dans bien des domaines, Cabos se payait en nature. C'était la tradition. Le boulanger n'achetait pas la blé, il payait en pain. Pour le séchage il fallait laisser une part de la récolte.

En souvenir du temps où le numéraire était si rare. Je crois voir ma grand-mère déguster l'hiver ce genre de produit. Elle aimait en vendre sur le marché : l'hiver il y a moins de légumes et la prune sèche arrondissait les recettes d'autant que rares étaient les personnes qui en proposaient. Jean-Paul Damaggio

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Je viens de constater qu'un lecteur a lu cet article que j'avais oublié, et j'ai plaisir à le retrouver pour lui donner une nouvelle vie sur internet.
Répondre
Vie de La Brochure
Publicité
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 023 503
Publicité