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Vie de La Brochure
19 août 2017

Femmouzes T en 2005

Femmouzes T

J'ai noté la présence au festival d'Uzeste de Rita Macedo et j'en ai déduit que les Femmouzes T alors j'ai repensé à ce souvenir. D'où la reprise de cet article. J-P Damaggio

La chanson « manifestive » des fameux Femmouzes T

VENDREDI, 4 MARS, 2005, L'HUMANITÉ

Convivialité et bonne humeur assurée. La musique brésilienne a ceci de merveilleux qu'elle déclenche l'envie de s'amuser et de danser. Les Femmouzes T qui depuis douze ans excellent dans le registre des musiques du Nordeste brésilien ne diront pas le contraire. Les Femmouzes T, c'est un d'abord le sourire de Françoise Chapuis et de Rita Macedo, les héroïnes de ce duo aux mélodies ensoleillées. Elles se sont rencontrées à Toulouse par l'intermédiaire de Claude Sicre et des Fabulous Trobadors : « Nos routes se sont croisées au moment où Françoise faisait partie de COCU, le Comité organisateur du carnaval universitaire de Toulouse », raconte Rita. C'était en 1986, le Comité avait fait venir une école de samba de Rio et un trio electrico, ces gros chars carnavalesques, dont mon père (Osmar Macedo) est un des inventeurs. À l'occasion de ce grand carnaval à Toulouse, ma famille est venue jouer avec mes quatre frères. Moi, je suis arrivée un an plus tard, invitée par les membres du COCU, dont faisait partie Claude Sicre. »

 mélange de cultures qui fait mouche

 Issue d'une prestigieuse famille de musiciens brésiliens, Rita Macedo est née à Salvador de Bahia en 1965. Accordéoniste au sein des Femmouzes T, elle a découvert Toulouse, une ville où elle a su faire le lien entre le Brésil et la culture occitane, influencée par les Fabulous Trobadors : « C'est une langue très proche du portugais avec laquelle je me sens à l'aise. » Dans cet esprit, les Femmouzes T viennent de sortir leur troisième album Tripopular. Un enregistrement au carrefour des cultures mêlant, comme toujours, le français, le portugais, et la langue occitane. Tour à tour festif, mélancolique, portant un regard sensible sur les sujets qui agitent la société - l'homosexualité, la parité -, Tripopular fait mouche par son énergie, son caractère voyageur autant que par l'engagement de ses textes : « On essaie d'être sincères avec nous-mêmes, dit Rita, en évoquant des sujets qui nous touchent. On parle également d'amour, comme avec le poème de Beiris de Romans, une chanson en occitan du Moyen Âge, qui est une belle déclaration d'amour supposée entre deux femmes. Un texte qui aborde le thème de l'homosexualité, comme Homomachine : c'est pour dédramatiser un sujet sur lequel il y a encore beaucoup d'idées préconçues. »

 Née en 1967 à Valence, Françoise Chapuis vit elle aussi à Toulouse. C'est en participant au Comité organisateur du carnaval universitaire qu'elle a rencontré Claude Sicre, qui lui a fait découvrir le tambourin, instrument dont elle se sert sur scène : « Quand on a décidé de monter un duo accordéon-tambourin, certains pensaient que cela n'intéresserait personne », se souvient Françoise. Depuis, les Femmouzes T et leurs chansons populaires remplissent les salles, faisant danser jusque tard dans la nuit le public séduit par le groove chaleureux de leur répertoire. Françoise Chapuis doit beaucoup au registre brésilien qui l'a amenée à devenir musicienne : « J'aime le côté évident de cette musique, sa pratique au quotidien par des gens qui chantent parce qu'ils en ont envie. Simplement. » Avec Tripopular, elle a l''impression de s'être plus « dévoilée » : « On a toujours envie de faire des choses festives, mais nous assumons une part de mélancolie. »

 la mixité : « un bol d'air frais »

 Une mélancolie que l'on retrouve dans la Femme du soldat inconnu, chanson écrite par Magyd Cherfi. Un répertoire qui souligne l'attitude féministe des Femmouzes T. À l'image de la chanson « manifestive » On parle de parité aux paroles signées Claude Sicre : « les femmes qui travaillent n'ont pas fini de batailler », chante le duo féminin, lequel joue maintenant « la mixité » sur scène. Avec - grande première - l'arrivée de deux instrumentistes hommes, Serge Faubert (guitare, basse) et Eraldo Gomez (percussions) : « Le fait d'avoir deux hommes dans un groupe de femmes, ça change plein de choses. Ils nous apportent d'autres sensibilités, des influences différentes. C'est un bol d'air frais », avoue Françoise, plutôt fière de l'aventure des Femmouzes T : « En tant que femmes et musiciennes, pour être respectées, il a fallu être compétentes. Nous n'avions pas le droit d'être mauvaises. Aujourd'hui, on est heureuses de ce que nous avons réussi à faire. Comme quoi, il faut vraiment croire à ses rêves. » Victor Hache

 Album Tripopular, Shaoline Music. Tournée : 4 mars,

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L
Françoise vient de décéder des suites d'un cancer. Tristesse
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