Clin d’œil à Raymond Devos
Je devrais suivre le chemin que je le suis tracé mais voilà de temps en temps je m’égare et aujourd’hui c’est avec Raymond Devos. Je l’ai vu un fois au théâtre de Montauban. Inoubliable. Il déplaçait sa corpulence avec tant d’élégance ! Quand je le relis je découvre des sketches brefs or le spectacle semblait couler de source, ne faire qu’un de bout en bout. Il soignait les enchaînements comme il soignait les sketches. Et je m’arrête sur ce mot anglais auquel peut-être les Québécois ont trouvé une alternative. Il nous est venu autour de 1880, repris du néerlandais schets qui lui-même venait de l’italien schizzo qui en français a donné esquisse.
Mais les sketches de Raymond Devos n’étaient pas une simple esquisse mais un bijou. J’en retiens deux qui datent du début des années 70 (j'insiste sur la date ! J-P Damaggio
lien pour le dessin : ICI
Xénophobie
On en lit des choses sur les murs !...
Récemment, j'ai lu sur un mur :
« Le Portugal aux Portugais ! »
Le Portugal aux Portugais !
C'est comme si l'on mettait : « La Suisse aux Suisses !
Ou : « La France aux Français ! »
Ce ne serait plus la France !
Le racisme, on vous fait une tête comme ça avec le racisme ! Ecoutez...
J'ai un ami qui est xénophobe. Il ne peut pas supporter
les étrangers !
Il déteste les étrangers !
Il déteste à tel point les étrangers que lorsqu'il va dans leur pays, il ne peut pas se supporter !
En aparté
Vous savez, au théâtre, on fait des apartés !
Eh bien, quand je fais un aparté, on dit :
— Il fait du racisme !
— Il met à part !
Franchement, je ne vois pas en quoi, lorsque je fais ça (aparté), je fais du racisme ?
Evidemment, si je dis (en aparté) :
— Tiens ! Voilà un Turc ! Bon !
Mais si je dis (en aparté) :
— Tiens ! Voilà Truc ! En quoi je fais du racisme ? Eh bien, il y aura toujours quelqu'un pour dire :
— S'il a dit : « Tiens ! Voilà Truc ! », c'est parce qu'il ne se souvenait pas du nom du Turc !