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Vie de La Brochure
19 novembre 2017

Le pouvoir, selon Vázquez Montalbán

Le 13 mai 1996, dans son billet hebdomadaire publié sur El Pais, l’écrivain propose un texte qui n’est pas sans résonnance avec l’actualité, même vingt ans après. A ce moment là, en titre du journal, Bossi pour la Ligue du Nord en Italie annonce la création d’un gouvernement pour la Padanie, Henri Batasuna existe toujours (le parti sera ensuite interdit) en relais politique de l’ETA pour inciter l’organisation terroriste à laisser les armes au nom du politique.

Oui qui tire les ficelles derrière les figures de la classe politique ? Au même moment Vázquez Montalbán publie les rencontres qu’il a eu avec les divers pouvoirs du pays, jusqu’au roi, pour répondre à cette question, quand tout le monde devine que le PSOE va laisser la place au PP. Dans cette histoire, la Catalogne est fortement présente puisque c’est le pouvoir du Pujol qui a permis au PSOE de diriger le pays, le même pouvoir (CiU) qui va oser s’allier avec le PP en passant par-dessus le cadavre des catalanistes de droite.

Depuis, Berlusconi, cette domination DIRECTE de l’économique sur le politique a fait des émules de l’Argentine aux USA en passant par la France. On me répondra que les pouvoirs ont toujours été à la solde de la classe dominante ce qui est oublier la nature des compromis imposés par la lutte des classes. Sinon pourquoi les berlusconi montent en première ligne ? Mais qui veut bien chercher la vie derrière les marionnettes ? JPD

Le pouvoir

Il y a quelques mois, quand l'invasion des barbares[1] et la chute de l'empire socialiste étaient imminentes, il y avait une grande curiosité sur les noms et les visages du futur pouvoir. Ils sont déjà là et le mélange attendu d'experts, de pijos[2] et de membres de l'Opus Dei est confirmé, mais plus équilibré que prévu : le pouvoir est distribué en trois tiers. Au fut et à mesure qu'on connaît les noms des élus, on soupçonne que la même chose commence à se passer en Espagne comme en Italie : le pouvoir économique est passé à l'offensive par des personnages interposés qui, tout en s'appelant politiciens, manquent presque d'autonomie politique

Il devient urgent de connaître la substance du lobby qui a imposé en 1993 à Pujol l'alliance avec le PSOE[3], car c'est le même qui maintenant a réussi à imposer l'alliance avec le PP. Si en 1993 ça a été difficile à cause des blessures ouvertes par le cas de Banque Catalane, en 1996 ils fallait passer sur le cadavre des bases nationalistes de CiU, qui avaient juré une haine jusqu'à la mort aux Romains et aux barbares. Ils sont passé sur ces cadavres. Il doit être puissant ce lobby pour obtenir de tels passages en force si spectaculaires, soit dans le camp de Pujol soit dans celui d'Aznar. Souvenez-vous de l'âme endormie, ranimez votre jugeotte et réveillez-vous en vous souvenant de ce qu'Aznar a dit en Andalousie après avoir été boycotté à Lleida par un groupe d'étudiants nationalistes.

 

Ce serait une pratique stupide de continuer à ouvrir les yeux de manière disproportionnée sur l'absence d'un squelette idéologique de la politique du marché du produit unique. Il me semble plus sensé de dédier nos efforts pour savoir qui commande vraiment en Espagne. Qui tirent les ficelles des marionnettes votées tous les quatre ans, même si elles ne disent pas ce qu'elles font ni ne font ce qu'elles disent.

 

El poder

M. VÀZQUEZ MONTALBÀN

Hace unos meses, cuando ya era inminente la invasión de los bárbaros y la caída del imperio socialista, existía una gran curiosidad por los nombres y los rostros del futuro poder. Ya están aquí y se confirma la prevista mezcla de expertos, pijos y miembros del Opus Dei, pero más equilibrada de lo esperado: se están repartiendo el poder en tres tercios. A medida que se conocen los nombres de los elegidos, se asienta la sospecha de que en España empieza a pasar lo mismo que en Italia: el poder económico ha pasado a la ofensiva gobernando mediante personajes interpuestos que, aun llamándose políticos, casi carecen de autonomía política.

Empieza a ser urgente conocer la sustancia del lobby que en 1993 impuso a Pujol la alianza con el PSOE, porque se trata del mismo que ahora ha conseguido imponérsela con el PP. Si en 1993 era difícil a causa de las heridas abiertas por el caso de Banca Catalana, en 1996 tenían que pasar por encima del cadáver de las bases nacionalistas de CiU, que habían jurado odio a muerte a los romanos y a los bárbaros. Han pasado sobre esos cadáveres. Poderoso debe de ser el lobby como para conseguir tan espectaculares forzamientos, sea en el terreno de Pujol sea en el de Aznar. Recuerde el alma dormida, avive el seso y despierte recordando lo que dijo Aznar en Andalucía tras ser boicoteado en Lleida por un grupo de estudiantes nacionalistas.

Sería tonta práctica seguir abriendo desmesuradamente los ojos ante la falta de esqueleto ideológico de la política de mercado de producto único. Más sensato me parece dedicar nuestros esfuerzos a saber quién manda realmente en España. Quiénes mueven los hilos de las marionetas votadas cada cuatro años, aunque no digan lo que hacen ni hagan lo que dicen.



[1] Le PP qui va gagner les élections de 1996.

[2] Snob dit mon dictionnaire.

[3] En 1993 Pujol le Catalaniste de CIU permet au PSOE de gouverner et en 1996 il fait de même pur Aznar.

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