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Vie de La Brochure
21 novembre 2017

De l’ETA aux GAL avec Montalban

Voici un autre billet de Montalban où encore une fois Pujol est en mauvaise posture. Mais il n’est qu’en posture périphérique car l’essentiel c’est de dénoncer les GAL. Autant Montalban a dénoncé le terrorisme de l’ETA autant il a dénoncé la répression d’Etat mise en place avec le GAL par le PSOE, en toute impunité. Je mets le texte en espagnol et toute suggestion pour améliorer ou compéter la traduction est bien venue. JPD

 El País 27 mai 1996

La tenaille

Les graffitis contre les juges et en faveur de Rodriguez Galindo coïncident avec les manifestations du trio Barrionuevo, Corcuera et Vera, dans une curieuse union entre l'extrême droite et trois anciens fonctionnaires des gouvernements socialistes. Il est également curieux que, depuis sa position centriste et périphérique enviable, ce soit l'honorable Pujol qui a le mieux suggéré la possibilité d'un point final au cas du GAL, véritable tercio de quites[1] inespéré de la part d'un homme politique qui déteste les corridas et qui sait ce qu'il en était de passer par les tchékas du franquisme.

Le cas du GAL est plus qu'une bidouille, plus qu'une arme contre le PSOE et certainement beaucoup plus qu'un élément de troc entre les mains de psychopathes du sens de l'Etat. C'est la première occasion pour épurer complètement l'héritage des appareils d'État formés dans la culture de la violation de l'impunité des droits de l'homme. Il y a eu ceux qui m'ont dit que certains impliqués devraient être au-dessus de tout soupçon car ce que sont gens de communion quotidienne et qui peuvent dépasser les problèmes avec l'aide des évangiles. Sans chercher à établir une association de personnes, ni préjuger personne, rappelez-vous que parmi les éléments les plus actifs de la répression franquiste abondent ceux qui n'avaient presque plus de genoux à force de s'agenouiller et qui avaient le sternum fendu à force de se frapper la poitrine..

L'affaire GAL devrait être utilisée pour éradiquer la culture de la répression des égouts, mais des figures très décisives de la vie politique espagnole font pression pour l'archiver, suivant la théorie effrayante que les éléments des forces de l'ordre seraient découragés si on enlaidissait, tuait le kidnappé devant sa propre tombe, avant de lui donner pour ultime compagnie la chaux vive. Je ne sais pas qui fait le plus peur, les impliqués dans le GAL ou leurs sponsors par voie active et passive.

 

La pinza

M. VAZQUEZ MONTALBAN

Las pintadas contra los jueces y a favor de Rodríguez Galindo coinciden con las manifestaciones del trío Barrionuevo, Corcuera y Vera, en una curiosa pinza entre la extrema derecha y tres ex altos cargos de gobiernos socialistas. También curioso es que desde su envidiable posición centrista y periférica sea el honorable Pujol quien mejor insinúe la posibilidad de un punto final para el caso GAL, verdadero tercio de quites inesperado en un político que detesta la fiesta de los toros y que sabe lo que fue pasar por las checas del franquismo.

El caso GAL es algo más que una chapuza, más que un arma arrojadiza contra el PSOE y desde luego mucho más que un elemento de trueque en manos de psicópatas del sentido de Estado. Es la primera ocasión para depurar a fondo la herencia de unos aparatos de Estado formados en la cultura de la violación impune de los derechos humanos. Hubo quien me dijo que algunos implicados deberían estar al margen de cualquier sospecha porque son gente de comunión diaria y suelen superar los momentos de tribulación con la ayuda de los Evangelios. Sin que pretenda establecer una asociación de personas, ni prejuzgar a nadie, recuerdo que entre los más activos elementos de la represión franquista abundan los que casi no tenían rodillas de tanto arrodillarse y tenían el esternón astillado de tanto golpe de pecho.

El caso GAL debería aprovecharse para erradicar la cultura de la represión de cloaca, pero personajes muy decisivos de la vida política española presionan para archivarlo, desde la espeluznante teoría de que elementos de las fuerzas de orden público se desanimarían si les afeáramos secuestrar, torturar, matar al secuestrado ante su propia fosa y darle por última compañía la cal viva. No sé quiénes dan más miedo, si los implicados en los GAL o sus padrinos por activa y por pasiva.



[1] Figure à la corrida

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