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Vie de La Brochure
22 novembre 2017

Mélenchon et le Chili

C'est un texte de René Merle qui m'incite à aller voir du côté de Mélenchon.

Sur son blog de Mélenchon, je lis :

"Le Chili est une source d’inspiration où la France est impliquée sans le savoir. On l’a su autrefois quand se menaient de front la bataille pour l’unité populaire de Salvador Allende et l’union de la gauche en France. Le surgissement de Frente Amplio est un grand évènement sur le continent. Il regroupe 14 petites formations clairement en rupture avec les combines de la majorité de « centre gauche ». Il se donne pour objectif de « fédérer le peuple » en incarnant ses luttes et en leur proposant un horizon politique."

 Le hasard a voulu que je rencontre pour la première fois le Parti de Gauche à Toulouse où Alexis Corbières faisait le compte-rendu d'un voyage au Chili suite aux présidentielles de 2009. Cette année là il disait qu'il fallait battre Sebastián Piñera au second tour et en conséquence soutenir la Concertacion (c'est-à-dire l'alliance allant des communistes aux démocrates chrétiens) représentée par un démocrate chrétien, Eduardo Frei. La surprise avait été créée par le nouveau parti progressiste du jeune Marco Enríquez-Ominami qui avait obtenu 20%. Depuis, son parti s'est usé et est arrivé seulement à 6% en 2017 vu la présence du Frente amplio. Corbières n'avait alors aucun mot en faveur de ce nouveau parti de "l'autre gauche".

Depuis, les situations ont changé puisqu'on est passé du Front de Gauche à la France insoumise, le Front de Gauche de 2010 s'étant épuisé comme va s'épuiser demain (pour les mêmes raisons) la France insoumise.

Et voilà que Mélenchon découvre que le Frente amplio est "un grand évènement sur le continent". Sa fibre chilienne s'est rallumée mais a-t-il tiré les leçons de la grande période Allende-Mitterrand ? Au moment où un parti Pinochetiste doté de 1% dans les sondages arrive presque à 8% ?

 Oui, dans beaucoup de pays il existe un fort courant d'opinion qui voudrait changer profondément la politique, mais ce courant a un mal fou à s'organiser, car il a un mal fou à proposer une ambition unificatrice adaptée aux temps actuels. L'émiettement (du fait de l'action des adversaires) est toujours le gouffre qui se présente au tournant. Je reste marqué par le mouvement Les Motivé-e-s qui, à Toulouse, aux municipales de 2001, avait passé la barre de 10% au premier tour, mais qui, le soir de cette victoire, s'est divisé profondément sur la stratégie de second tour, si bien qu'ensuite il n'a fait que décliner jusqu'à disparaître. J-P Damaggio

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