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Vie de La Brochure
12 décembre 2017

Garibaldi à Buenos Aires

garibaldi

Après Mazzini, c'était la moindre des choses que d'évoquer la statue de Garibaldi à Buenos Aires déjà mentionnée ICI.  JPD

Soriano face à Montalban : Garibaldi

 Pour ce dialogue impossible en date de l’an 2015, les deux hommes ont accepté de s’asseoir face à face autour d’une table nommée Garibaldi. L’un est né en 1943 et l’autre un peu avant en 1939.

—Cher Osvaldo, est-ce que la Plaza Italia te renvoie à l’Italie de ton père ?

—Existe-t-il un autre endroit au monde où sans le vouloir Garibaldi a fait nommer une Place du nom de son pays ? Avant 1904 elle s’appelait « De los Portones ».

—Tu as compris que je voulais évoquer avec toi cette statue ! Elle est impressionnante.

—Pas seulement à cause de l’homme sur son cheval. Elle est un tout avec plusieurs niveaux jusqu’à atteindre les cinq mètres au bout du sabre.

—Tu penses aux deux femmes symboliques qui sont accrochées au socle, la Liberté et la Victoire. Un peu comme si l’homme à cheval était seulement le prétexte pour que le sculpteur italien fasse passer un autre message.

—J’ai observé à la loupe celle avec une couronne de lauriers, un casque et une épée. Il y a aussi des bas-reliefs pour compéter les messages.

—On y retrouve la bataille de San Antonio avec une flamme qui symbolise la liberté, et le célèbre embarquement pour l’expédition des Milles.

—Tu as tout noté ! Eugenio Maccagnini qui a gagné le concours international a recyclé à Buenos Aires une statue réalisée à Brescia. Mais l’homme aux chemises rouges ne faisait donc pas peur aux autorités ? demande Montalban.

—La statue est le fruit d’une souscription populaire et même si quelques réactionnaires voyaient le projet d’un mauvais œil d’autres le défendirent.

—Parce que Garibaldi a aidé l’Argentine ?

—Entre ceux qui retenaient son aide à l’Argentine et ceux qui pensaient à son aide à l’Uruguay, la polémique était amusante. L’amiral anglais Guillermo Brown avait réussi à le capturer mais quand Juan Manuel de Rosas, demanda à ce qu’on le fusille, il préféra le laisser s’échapper en hommage à sa vaillance militaire. L’aventure du célèbre personnage a faille s’achever sur le Rio de La Plata, explique avec tendresse Soriano.

—Or c’est là que sont nées les chemises rouges récupérées d’un stock de vêtements pour les employés de l’abattoir de Buenos Aires et qui vont devenir emblématiques !

—Faute d’avoir avec lui des militaires authentiques Garibaldi a bénéficié de l’enthousiasme populaire et c’est cet enthousiasme qui a été retenu de sa vie. Quand l’Italie a été faite (et fête aussi) il a plaidé la réconciliation entre républicains et monarchistes.

—Quand s’est perdue cette manie européenne puis latino-américaine de parsemer les places de telles sculptures ? Les Franquistes en tout genre ne furent pas les derniers à s’en servir. L’Union soviétique non plus !

—Pour le grand bonheur des sculpteurs ! ajoute Soriano

—Un autre détail pour finir m’a attiré l’œil. La chaîne qui entoure la statue s’appuie sur des objets en bonze à l’étrange destin.

—Ils représentent un faisceau de tiges d'orme ou de bouleau.

—En Italie, ils disent un fascio.

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