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Vie de La Brochure
12 décembre 2017

Osvaldo Soriano et Osvaldo Bayer

Un amitié entre les deux argentins qui aurait dû être immédiate et qui ne l'a pas été. Au début des année 1970 Soriano fit une critique sévère d'un livre de Bayer qui téléphona au journal pour dire ses quatre vérités au journaliste. Puis la dictature en fit deux amis inséparables ! Bayer exilé en Allemagne de 1975 à 1983 avait comme "voisin" Soriano exilé en Belgique et en France.

 Un jour Bayer rencontra la sœur du Che avec qui il était entendu qu'ils ne parleraient pas de son frère mais à la fin, sur la porte du départ, Bayer avec la plus grande politesse possible osa une question : "De quelle équipe de foot le Che était-il un supporter ?" De l'équipe Rosario Central ! Celle justement dont Bayer était un afficionado. Ce qui avait suscité une dispute avec Soriano quand Bayer lui déclara : "Toi, comment peux-tu soutenir un club du nom d'un saint : San Lorenzo de Almagro ?" Et Soriano de répondre : "C'est en l'honneur de la bataille de San Lorenzo ! " Mais c'est pire ajouta Bayer : "Un nom militariste !"

Soriano ne répondit pas mais trois ans après, il déclara à Bayer : "Et toi comment peux-tu être un fan d'une équipe qui porte le nom de cet objet minable qui sert aux vieilles à prier ?"

 En 1968 Bayer enquêtait sur la vie de l'anarchiste Severino Di Giovanni et découvrait que l'histoire officielle n'avait rien à avoir avec l'histoire réelle. "L'assassin le plus grand de l'histoire argentine" fusillé par le général Uriburu se révélait être un homme aux grandes valeurs.

Peu après sur un journal Bayer découvre un article sur Severino qui reprenait les idioties classiques et il téléphone au journal. Le directeur lui passe l'auteur de l'article, Osvaldo Soriano. Il l'insulte, l'autre se défend en disant qu'il a eu une journée pour écrire l'article mais Bayer ne voulait rien entendre et acheva la conversation par ces mots : "usted es poco hombre" pour dire qu'il était moins que rien.

Soriano fit son chemin de son côté, et Bayer du sien, jusqu'à ce jour de la Foire du livre de Frankfort où Divinsky que Bayer connaissait bien, lui présente un petit gros du nom de Soriano. Bayer lui fit des compliments sur le livre qu'il venait de faire paraître et Soriano lui répondit : "Pourtant vous m'avez dit au téléphone "usted es poco hombre" et alors les deux hommes sont devenus les meilleurs amis du monde.

Soriano a joué au football de 13 ans en 1956 jusqu'à l'âge de 18 ans en 1961.

Son lien avec le football de Buenos Aires c'était par la radio et un jour il a écrit à un commentateur, Osvaldo Cafarelli, qui lui a répondu et a ainsi décidé de sa vie.

Son premier livre : “El diario de Comeuñas de Borocotó,

Sa première idole : José Francisco Sanfilippo.

Son premier journal : El Grafico.

Dans sa ville d'alors il n'y avait ni asphalte, ni librairie, ni journaux. L'essentiel, la radio. Soriano est devenu journaliste sportif.

Puis il est devenu écrivain en se servant beaucoup de son expérience de footballeur. Le journal italien “Il Manifesto” qui avait sans doute pressenti que le Mundial 1986 serait argentin lui a demandé, tout en restant chez lui à Buenos Aires, d'écrire une chronique au sujet de la compétition. Et il est devenu très populaire en Italie… Et plus écrivain que jamais. JPD

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