Pendant ce temps à Madrid…

La crise catalane semble au cœur de la vie politique espagnole. Elle est en fait pour le PP comme pour le parti de Puigdemont le moyen de placer au second plan la question sociale qui pourtant, dans un pays avec 25% de chômage, est si décisive.

Donc pendant ce temps à Madrid, Montoro, le ministre des finances du pays vient de faire céder la municipalité de Madrid.

La maire de Madrid a fini par renvoyer son propre chargé des finances qui refusait, depuis son arrivée au pouvoir, de mettre en œuvre les politiques d'austérité réclamées par Montoro et Moscovici.

Si pour la Grèce le bras de fer a opposé les autorités européennes et celles du pays, en Espagne c'est le face à face entre les autorités du pays et celles de Madrid. Madrid va devoir réaliser 530 millions d'économies a nom des règles européennes dont Montoro pour le gouvernement Rajoy est le relais. Une règle que cependant Montoro impose plus facilement à la ville de Madrid qu'à d'autres gouvernées par le PP !

L'homme qui au sein de Ahora Madrid , la nouvelle municipalité élue en 2015 s'opposait à cette opération s'appelle Sanchez Mato (sur la photo) et il a été poussé dehors tout comme son bras droit Eduardo Garzón. En fait, l'essentiel pour Montoro n'est pas tant la politique d'austérité que la division dans Ahora Madrid dont il sait les diversités d'approche dans la coalition.

Or la stratégie de Sanchez Mato avait permis une réduction du déficit de 2000 millions d'euros, un investissement augmenté de 102% et des dépenses sociales augmentées de 73%. La dette était à l'arrivée de 5000 millions d'euros en 2015.

Je ne donne là qu'un résumé d'un bras de fer qui touche toute la vie municipale de Madrid. Du côté du dirigeant de Podemos Madrid, Julio Rodríguez, il continue de soutenir Manuela Carmena. JP Damaggio