Marihuana légalisée en Uruguay : les suites

L'Uruguay est un pays où la séparation des églises et de l'Etat est ancienne et ce n'est pas moi qui l'écrit mais Le Guardian anglais. "Le tempérament progressiste de l'Uruguay tient en partie à une séparation de les églises et de l'Etat dans une région où l'Eglise catholique continue d'être dominante." Ce qui fait que dès 1913 le divorce est devenu possible sur simple demande devant un juge mais il faudra tout de même attendre 2012 pour légaliser l'IVG, une loi à laquelle le président Tabaré Vazquez opposa son véto, mais que Mujica accepta.

C'est sous la présidence de Mujica qu'une loi légalisant la marihuana a été mise en place suscitant le scepticisme international. 

Concrètement ça signifie un contrôle strict. Le client en pharmacie doit montrer ses empreintes sur un scanner pour vérifier s'il peut accéder à la dose fixée par semaine : 10 grammes. Le produit est connu pour son excellente qualité dans des sachets parfaits. Et ce qui coûte 100 dollars dans la rue n'en coûte que 30 en pharmacie avec la qualité en plus. Sauf que seulement 12 pharmacies du pays sur 1100 acceptent cette vente. Car le marge est faible mais aussi à cause des banques !

Ce fut un obstacle imprévu où une fois encore les USA dictent leur loi. Si aux USA il y a des Etats où la légalisation existe, ce n'est pas le cas d'un point de vue fédéral en conséquence les banques nord-américaines qui travailleraient avec des vendeurs de marihuana risquent des sanctions et en Uruguay les banques majeures sont celles des USA ! C'est comme les entreprises qui sont sur liste noire pour commercer avec des pays interdits par les USA qui ne peuvent intervenir aux USA!

 Il y a eu aussi un autre problème concret : la qualité des premières ventes qui n'ont pas eu l'agrément des consommateurs (le taux de THC a été porté à 9%).

La culture est aussi autorisée chez soi jusqu'à six plants.

Les Etrangers n'étant pas sur les fichiers ne peuvent accéder à cette vente mais les 40 grammes mensuel par habitant leur permettent parfois d'en revendre aux touristes.

Je tiens à observer que cette légalisation n'a rien à voir avec le désir de lutter contre le trafic très faible en Uruguay même avant la loi, mais a tout à voir avec une question de santé publique. JPD