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Vie de La Brochure
1 janvier 2018

2008 : Montréal-New York d’Harper à Obama

Gilles Archambault

Au moment où il est bon de faire le bilan de l’année écoulée, le hasard me renvoie vers l’année 2008, précisément le 5 octobre quand à 15 h 40 nous nous arrachons Marie France et moi à nos sièges 22 F et 25 H de l’Airbus qui atterrit à Montréal. Jacques est bien là à nous attendre et aussitôt nous prenons pied dans un pays le Canada-Québec en fin de campagne électorale, avec une soirée sortie des urnes qu’il est prévue de passer avec les Zapartistes au Club Soda le 14 octobre. Et je découvre avec plaisir qu'ils sont toujours là en 2018. "Politiciens ressuscités : Ce collage bonifié du matériel des 15 dernières années nous a permis de réentendre de nombreux politiciens colorés. Jean Charest (Nadeau) s'est félicité d'avoir réussi à remplacer le mot environnement par «l'expression ludique développement durable» et d'avoir roulé tout le monde avec ces grosses coupes et ses petites rétractations.Vincent Bolduc a redonné vie de manière convaincante au syndicaliste Michel Chartrand et à une partie du monologue Les unions quossa donne? d'Yvon Deschamps, mais a aussi fait naître un nouveau personnage : une abeille abîmée par les monocultures et les constructions de condos. On a revu Michael Ignatieff en vampire, Stephen Harper en magicien, Mario Dumont pour un rigodon... on aura même vu Donald Trump, qui n'a pas eu toutefois le potentiel ironique des politiciens des années 2000, dont le destin connu rendait les anciennes promesses savoureuses."

 

Les Zapartistes

Nous sommes dans le Québec de Fred Pellerin où le tout neuf président de la république française va faire un passage éclair pressé d’aller discuter avec Bush pour tenter de prendre la mesure d’une crise qui s’annonce grave surtout pour les plus malheureux.

Parce que le hasard fait bien les choses un écrivain français a lui par contre prévu de s’attarder à Montréal sans imaginer qu’il va donner là sa première conférence de nouveau Nobel !

Fred Pellerin

Laissons Gilles Archambault occuper la couverture de Lettres québécoises pour partir à la rencontre du monde social : le CHU Sainte-Justice découvre sans la moindre concertation que c’est un PPP qui va servir à rénover leur hôpital. Les partenariats public-privé font l’unanimité de plusieurs études… tenues secrètes ! Au moment où, pour cause de crise les banques appellent « le public » a secours, c’est-à-dire les contribuables, de quel partenariat peut-on parler ? Il suffit de regarder du côté de l’Islande qui s’enfonce dans une crise terrible !

Mais puisqu’élection fédérale il y a que va-t-il se passer au Canada le 14 octobre ? Plutôt que d’attendre les résultats devant les écrans télé les quatre comiques qui forment le groupe Les Zapartistes, assurent des soirées électorales où leurs formules ravageuses circulent devant un écran muet annonçant petit à petit les résultats. Le Club Sida est archi plein et les rires sont au rendez-vous.

Prémonition ? Ils font de Justin Trudeau une vedette inattendue lui qui vient juste de se faire élire député libéral à Papineau sur l’île de Montréal, la seule circonscription à changer de couleur. Revêtu d’un veston couvert de symboles canadiens, il a volé la vedette avec une incroyable macédoine franco-anglaise, un charabia linguistique tellement incompréhensible que même son père aurait ri à se décroche la mâchoire devant ce Narcisse habillé des couleurs canadiennes. Un Narcisse qui, comme chacun sait, a fait son chemin depuis…

Giles Vigneault

Ceci étant les rires vont avoir tendance à devenir un peu jaune au fur et à mesure que les résultats annoncent une victoire éclatante du conservateur Harper. Avec une participation électorale en baisse (un peu moins au Québec où elle dépasse le 61% tandis qu’elle est de 59% dans le pays tout entier) sauf la victoire de Justin Trudeau, c’est la défaite laplus terrible de l’histoire pour les libéraux !

A Montréal comme ailleurs les lendemains électoraux ne sont pas différents du jour d’avant. Les conversations vont bon train au pays du Hockey sur la mort d’un jeune joueur de 19 ans, intervenue à Moscou. Comme le jeune Cherepanov a-t-il pu succomber à une crise cardiaque ?

Victor-Lévy Beaulieu

Nous jetons un œil sur les nouvelles venues des USA puisque nous y serons juste pour la fin de campagne de l’élection présidentielle. Sarah Palin la colistière de Mac Caïn se distingue pour un discours tellement à droite qu’il ne peut que faire le bonheur d’Obama mais prépare sans doute des batailles futures puisque de toute façon Les Républicains ne peuvent survivre à l’ère Bush en cette année 2008.

Et comment ne pas penser aux 80 ans du célèbre Gille Vigneault. Aura-t-il à sa mort les hommages que vient de recevoir Johnny Hallyday ?

 Mais plu original le cas de Victor-Lévy Beaulieu qui vient de publier un livre sur Michel Foucault.

C’est un bus qui nous transportera de Montréal à New York puis un taxi du terminal new yorkais à notre hôtel dans la partie nord.

Starbucks

New York Times en main je découvre l’avancée irrésistible de Starbucks l’entreprise qui propose du café. On y parle de Starbuckification dans un long article que le format inévitable du journal rend difficile à lire assis à une table ! L'entreprise sait écrire son histoire comme une oeuvre publicitaire. "En 1971, la société se limitait à un seul salon de café à Seattle dans l'historique Pike Place Market. Depuis ce petit salon de café, Starbucks offrait quelques-uns des meilleurs cafés au monde, fraichement torréfiés à partir de grains entiers. Le nom de Starbucks, tiré du roman Moby Dick, évoque une haute mer de légende et la tradition maritime des premiers négociants en café."

 N'est-ce pas beau ? Pour comprendre il faut se souvenir qu'aux USA ce qu'on appelel en France des cafés ou des bars, ça n'existe pas car on y vend de l'alcool et vendre de l'alcool en terrasse c'est inciter à la consommation. Voyons la suite de l'histoire : "En 1981, Howard Schultz (président-directeur général de Starbucks) entre pour la première fois dans un salon Starbucks et dès sa première tasse de « Sumatra », il se sent immédiatement attiré par Starbucks qu'il rejoint un an plus tard. En 1983, lors d'un voyage en Italie, Howard Schultz tombe sous le charme des bars à espresso italiens et de leur rituel autour du café. Il a alors l'idée de transposer aux États-Unis la tradition des cafés italiens, des lieux de conversation et d'échanges, un troisième lieu en quelques sortes à mi-chemin entre la maison et le travail.  Il quittera Starbucks brièvement pour fonder sa propre chaîne de cafés « Il Giornale », et reviendra en août 1987, date à laquelle il rachète Starbucks avec l'aide de plusieurs investisseurs locaux."

 

Bibliothèque de New York

Et voilà comment aujourd'hui, avec plus de 15 000 salons de café dans 50 pays, Starbucks est devenu le premier torréfacteur et revendeur de cafés sélectionnés au monde. Et nous nous efforçons que chaque tasse reflète notre patrimoine et soit une expérience exceptionnelle.

Quant au sort des personnes âgées, aussi préoccupant à Montréal qu’à New York il semble se régler aux USA par une reprise du travail des 55-70 ans après quelques années plus heureuses de 1970 à 1990. 

Un dernier clin d'oeil à la magnifique bibliothèque de New York que nous fréquentons juste après sa rénovation. Dans celle de Montréal nous y avons écouté Le Clezio. JPD

 

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