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Vie de La Brochure
7 janvier 2018

La Dépêche et les éoliennes de Montech

Nous l'avons indiqué, dans un premier temps La Dépêche s'est faite l'écho assez favorablement du projet d'éoliennes mais aujourd'hui les indiscrétions évoquent Politic Circus et le collectif anti éoliennes.

La Dépêche m'incite donc à trouver le site du collectif que les commissaires enquêteurs m'avaient évoqué hier à Finhan.

On découvre donc que Eric LAGRANGE Délégué Parti libéral démocrate Tarn-et-Garonne est en pointe dans ce combat et on comprend mieux l'action importante conduite sur Cordes Tolosanes, projet qui n'a pas été évoqué par Politic Circus.

A lire l'argumentation on y retrouvre la prose classique des collectifs anti-éoliens qui, sans le dire, son pro-nucléaires.

Oui, les élus plutôt que de susciter le débat public préfèrent agir en catimini, ce que je désapprouve car or on ne développera des énergies renouvelables que si le débat est largement ouvert en particulier pour réduire les impacts des éoliennes.

La position de Eric Delagrange est porteuse de contradictions : d'un côté les dites éoliennes ne vont pas produire d'électricité et de l'autre les constructeurs-exploitants vont s'en mettre plein les poches. Avec les subventions ? Oui, mais sur 30 ans ça peut pas suffire car il faut tout de même les construire et les exploiter.

Voici ce qu'est pour lui un parc d'éoliennes : "On comprend facilement les réticences de l'élue à assumer les choix de la municipalité. Il faudrait en effet un cynisme époustouflant pour défendre comme une "alternative verte" des machineries industrielles de centaines de tonnes d'acier, plantées dans un magma de béton et lubrifiées aux huiles toxiques, le tout ancré sur de larges parcelles clôturées, bien plus proches du champ militaire que du "parc éolien" poétiquement vendu par ses partisans."

Un parc d'éoliennes comme un champ militaire ? Alors que dire d'une centrale nucléaire ? A partir de là même si adroitement il est dit que peut-être quelque part des éoliennes peuvent être utiles à la lecture de cette description on comprend que l'alternative énergétique par l'éolien est nulle et non avenue.

 Quant au copinage entre la mairie de Montech et l'entreprise c'est aller un peu vite que de réduire Valorem au lien avec les paradis fiscaux. Sud-Ouest rappelait en juillet 2016 que le financement choisi est plutôt participatif :

"Valorem lance une deuxième opération de financement participatif pour le futur parc éolien du Médoc (Gironde). Ce projet pourrait être l’un des premiers du genre à se réaliser en Aquitaine. Le futur parc éolien Cœur Médoc Energies naîtra sur les communes de Lesparre-Médoc et Saint-Germain-d’Esteuil, en Gironde. Valorem,  l’entreprise girondine pionnière des énergies renouvelables qui doit livrer clé en main l’équipement, a eu l’idée de lancer une campagne de financement participatif pour mieux impliquer et  associer les habitants du Médoc à la réussite du projet. Montée avec Lendosphere, une plateforme partenaire, une première opération de crowdlending (prêt rémunéré), dans l’air du temps, a si bien marché qu’une deuxième campagne a été lancée le 28 juin dernier. Réservée aux résidents (principaux ou secondaires), elle est ouverte jusqu’au 24 juillet."

 Intéressons-nous d'ailleurs à ce projet. "Le coût total du projet éolien Cœur Médoc Energies est chiffré entre 30 à 35 millions d’euros. Un investissement assumé à 51% par le groupe Valorem et à 49 % par la Caisse des Dépôts et Consignations. "L’opération de crowdlending n’est pas destinée à financer la construction du parc, mais à finaliser les études d’impacts (milieu naturel, milieu humain, acoustique, paysage…) et les études de ressource en vent(productibles), nécessaires à l’implantation de ce parc éolien d’une quinzaine de machines de 3MWchacune", précise le patron de Valorem. Au terme de ce travail préalable, les communes ayant déjà approuvé en mai dernier le projet, voté par délibération, l’ensemble du dossier sera transmis aux services de l’Etat pour une demande d’Autorisation Unique.

 Quinze turbines contre six sur Montech mais pour un investissement identique de 30 millions d'euros ! Etrange !

 Je le répète, ce n'est pas parce que c'est de l'éolien qui est bel et bien une alternative verte qu'il faut rejeter les critiques mais il y a deux cas, critiquer pour améliorer et critiquer pour tout arrêter. Même si mes critiques aident ceux qui sont pro-nucléaires je vais les formuler pour inciter les porteurs du projet à passer à l'offensive dans le cadre d'un débat démocratique que l'EUP devrait permettre.

J-P Damaggio

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Commentaires
L
J'ai un ami au Danemark que je vais interroger (je ne suis pas un spécialiste et je ne lui ai jamais posé de question). Donc à suivre.
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L
Au Danemark, où les éoliennes ont été financées comme en France ou partout en Europe par de l'argent public, les scandales financiers ne sont pas moins nombreux. Mais qui lit les journaux danois en France ? Pas moi je vous rassure mais qq transcriptions sont disponibles.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce n'est pas l'essentiel de l'électricité mais une part effectivement importante de l'ordre de 45%. L'intermittence est supplée vitesse grand V par les voisins suédois et norvégiens. Les tarifs de l'électricité au Danemark sont réputés pour leur niveau très élevé. Enfin le fabricant d'éoliennes danois Vestas, l'un des premiers du monde, va de plans sociaux en licenciements massifs et annonce pour cette année des résultats encore en recul. <br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui est certain, c'est que les pouvoirs publics ont reconnu en 2014 des nuisances sanitaires de forte intensité liées aux infrasons générés par les éoliennes (notamment de grande envergure voir Montech), entrainant un fort ralentissement des implantations. <br /> <br /> <br /> <br /> En Espagne et en Allemagne, le marché éolien est presque déjà un souvenir. <br /> <br /> <br /> <br /> Je reitère mon propos, les éoliennes peuvent rendre service mais ne doivent en aucun cas être considérées comme la panacée universelle et imposées par les gouvernements, trop sensibles à la verdissure de leur ramage.
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L
Merci pour ce commentaire bien informé qui va à l'essentiel. Mais je ne pense pas que les éoliennes ne soient jamais rentables quand au Danemark l'essentiel de la production électrique est éolien ou quand l'Espagne proche est couverte d'éoliennes. Ce qui est sûr par contre c'est qu'en France le débat sur la politique énergétique est faussé. jean paul damaggio
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L
Merci de votre critique. Effectivement, les éoliennes ne sont jamais rentables, vous touchez là du doigt non mes contradictions mais celles de l'industrie éolienne, qui repose pourtant toute entière et à tous les stades (études, construction, exploitation) sur des privilèges fiscaux et financiers outranciers octroyés par l'Etat ainsi que des garanties de tous ordres. <br /> <br /> <br /> <br /> (Malgré ces avantages brutalement dérogatoires du droit commun, on ne compte plus les faillites, c'est dire si l'éolien est inadapté à la fourniture -massive- d'électricité) <br /> <br /> <br /> <br /> Ces "garanties" font hurler (et à juste titre) la gauche lorsqu'elles sont accordées aux banques par exemple. <br /> <br /> <br /> <br /> Pourtant, ces entreprises (et leurs dirigeants) peuvent gagner de l'argent en vendant un mauvais produit ou totalement inadapté. Car leur chiffre d'affaires est déconnecté de la réalité commerciale ordinaire : les clients sont contraints par la loi d'acheter le produit (l'électricité) à un tarif exorbitant et garanti pendant 15 ans ! <br /> <br /> <br /> <br /> En conséquence, que le vent souffle en moyenne à 18 km/h à Montech alors que les machines prévues (doc Valorem) fonctionnent optimalement à 50 km/h n'a aucune importance puisque ces 18 km/h seront payés 32 km/h... <br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui encourage les "investissements" les plus risqués, reposant sur les montages les plus acrobatiques, et les projets les plus délirants (au détriment des paysages et de la nature) car le "capitaliste" ne risque pas son argent mais celui du contribuable et du client EDF. <br /> <br /> <br /> <br /> Cette fameuse garantie, qui peut s'étendre au démantèlement des éoliennes par les collectivités locales en cas de défaillance de l'entreprise (bénéfice privé, dette publique), attire logiquement des aigrefins, lesquels, sous couvert vertueux d'écologie, se remplissent les poches non du fruit de leur travail mais de celui d'autrui et ce dans un fauteuil de pacha, en se moquant du futur de leurs installations. <br /> <br /> <br /> <br /> Les financements participatifs à l'adresse des citoyens sont financièrement symboliques (300 000 € pour un parc éolien de 30 millions d'euros par exemple). Mais promettre aux riverains des taux d’intérêt de 7% alors que le Livret A sert du 0,75%, voilà qui permet de briser quelques résistances à peu de frais, ceux du contribuable toujours. Déshabiller Pierre pour payer un slip à Paul. <br /> <br /> <br /> <br /> Oui Valorem a pour actionnaire (important) un fonds d'investissement de la City basé à Jersey. Pourquoi selon vous ? Mc Do et Ikéa sont propriétaires de champs d'éoliennes. Pourquoi selon vous ? Valorem vient, par ailleurs, de "restructurer" une dette de 180 millions par un montage financier de haute volée (garanti par le citoyen lambda bien sur). Je vous laisse méditer...<br /> <br /> <br /> <br /> Je m'aperçois que j'ai fait très long pour la partie financière. Je reviens bientôt pour le versant écologique. Merci de votre patience et de la qualité de votre blog. <br /> <br /> <br /> <br /> Eric Lagrange
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