Le PCF courtise Sylvia Pinel ?

—Il s’agit seulement d’une invitation, à une réunion débat entre Sylvia Pinel et un dirigeant national du PCF sur le logement !

—Et comme Sylvia Pinel ayant été ministre sous Hollande est au fait de la question du logement social, l’invitation est naturelle ?

—Bien sûr. C’est, il est vrai, un peu nouveau mais le PCF évolue…

—Sur l’invitation il n’y a pas trace du nom du parti de Sylvia Pinel, un parti qu’elle co-dirige et qui a des ministres avec Macron. On comprend, c’est juste la personne qui est invitée…

—Ne cherchons pas la petite bête. Elle a accepté de débattre avec le PCF et c’est ça qu’il faut retenir.

—Le PCF accepte une tribune que son parti ne daigne pas lui donner car je n’ai jamais eu connaissance d’une réunion publique du Parti radical sur le logement.

—Retiens son courage car elle sait très bien qu’on ne va pas lui servir la soupe.

—Généralement c’est elle et son parti qui tirent les ficelles en Tarn-et-Garonne et même à la Région pour nous faire avaler des soupes indigestes. Bien que le PRG soit revenu dans le Parti Radical, au Conseil Régional ce parti continue de travailler main dans la main avec le PS comme si de rien n'était. L’histoire est donc connu : quand pour les législatives il faut empêcher une candidature du camp Macron, Baylet est l’ami de Macron ; quand à la Région il faut être aux affaires, Baylet est l’ami du PS et quand à Castelsarrasin il faut penser aux futures municipales Sylvia Pinel est l’amie du PCF.

—Mais c’est loin les municipales…

—Pour les citoyens c’est dans deux ans, mais pour un dirigeant comme Baylet c’est maintenant surtout quand il faut organiser l’échec du maire et conseiller général en place dont La Dépêche nous révèle chaque jour l’incapacité. Bésiers est l’homme à abattre et qui peut s’en charger sauf l’ex-ministre habitante de la ville, Sylvia Pinel ? Ne soyons pas naïf une élection se joue pour l’essentiel avant le vote et surtout une municipale. Dagen, ami de Baylet, n’étant plus là, la suite se prépare plus minutieusement que jamais…

—Aujourd’hui l’urgence c’est de sortir le logement social de l’impasse…

—Et comme à chaque jour suffit sa peine…

En fait le titre de l'article est mauvais : il aurait fallu écrire que Sylvia Pinel courtise le PCF. J-P Damaggio

p.S. J'ai reçu l'information pour un membre du PCF

Comments

[Livre social]

je reviendrai plus tard avec un article sur les commentaires ci-dessus.

[Guy Jamme]

A paraître dans Nouvelles 82

Un toit pour tous, est-ce possible ?

Des solutions existent !



A l'initiative du PCF, s'est tenue, jeudi 29 mars, une réunion publique sur le thème: « Un toit pour tous, c'est possible! » avec comme invités des personnalités au fait de la question du logement : Sylvia Pinel, ancienne ministre, députée, Laurence Pagès, adjointe au maire de Montauban, Eddie Jacquemart, président national de la CNL, Ian Brossat, adjoint communiste au maire de Paris.

De cet échange, transparaît l'importance du sujet trop peu abordé cependant : la France compte 4,5 Ms de mal-logés, 0,6 M de logements insalubres, 1,8 M de dossiers en attente malgré 0,5 M d'attributions par an. Dans le T & G, dont le taux de pauvreté se situe autour de 17 % et qui occupe le 8è rang national pour le taux de précarité, 75 % des foyers sont éligibles à un logement social, alors que Montauban n'en propose que 17 %, en dessous du seuil légal. Une situation qui n'est pas fatale, mais dépend de la volonté municipale, tout comme la lutte pour la mixité sociale (ni ghettos de pauvres, ni ghettos de riches !), comme l'exemple de Paris le montre.

Alors que le gouvernement actuel a décidé une diminution drastique des aides à la construction, il faudrait livrer au moins 20.000 logements par an en Occitanie pour faire face à la demande compte tenu des besoins insatisfaits (en particulier ceux des SDF) et de l'essor de la démographie.

La Confédération Nationale du Logement (CNL) demande la tenue d'États Généraux du Logement qui réuniraient tous les acteurs du secteur. Elle dénonce le surloyer et ses effets pervers, elle dénonce les marchands de sommeil et la fermeture de services publics de proximité. Elle estime possible de mettre un terme à la crise du logement et pour cela milite pour la construction massive de logements sociaux grâce à la mise en place d’une sécurité sociale du logement, financée par les pouvoirs public, les bailleurs et les entreprises. Elle se prononce pour la régulation efficace des loyers de tous les secteurs locatifs et l’interdiction d’expulser sans solution préalable au relogement durable et adaptée.

[Guy Jamme]

Cette rencontre était 'une table ronde', c'est à dire un échange sur l'urgence de trouver des pistes pour, effectivement, sortir le logement social de l'impasse. Y participait aussi l'adjointe au logement de Montauban.

Il ressort de cet échange que le PCF n'a rien à envier à quiconque sur le sujet, ses propositions sont pertinentes. Et quand l'un des siens, comme Brossat, assume des responsabilités dans ce domaine, les lignes bougent: structure d'accueil d'urgence dans le 16è, hausse du taux de logements sociaux à Paris...

Quel parti politique, au plan local, est en capacité d'inviter à débattre publiquement ces derniers mois de sujets majeurs comme l'évasion fiscale (cf l'exposé des frères Boquet), le CAC 40, le débat avec Dartigolles, le populisme, l'intérêt d'un centre de santé public à Castel, ou dernièrement le compte-rendu de mandat des élus communistes de la région?

[Lopez Romain]

Le PCF est le soumis perpétuel du PRG en Tarn-et-Garonne. Nous l'avons vu aux législatives passées, aux élections passées (comme votre livre l'a démontré) et nous le voyons aujourd'hui.

Par cette soumission pitoyable à la "gauche" bayletiste du fric et du clientélisme le plus brutal et le plus primaire, le PCF conserve ses tribunes dans la Dépêche. Histoire d'exister encore, car les Tarn-et-Garonnais les ont enterrés depuis belle lurette !



Que le camarade Reyniès-Dupleix ne s'étonne pas qu'aujourd'hui, les électeurs PCF de Tarn-et-Garonne lui préfèrent le FN ou FI, les deux seuls Insoumis au clan Baylet.

[Maximilien]

Justement, le PCF de Castel par ma voix a tiré les leçons du passé.... et il y aura des surprises...Amicalement