Européennes : généralités (1)

C’est en 1979 que «l’Europe» se dote enfin d’un Parlement élu au suffrage universel direct. Bien sûr, ce Parlement est dès le départ un simulacre de démocratie puisque ses pouvoirs, face à la Commission européenne, sont proches de zéro. Si dans les pays nous savons déjà que le pouvoir législatif est moindre par rapport au pouvoir exécutif, à Strasbourg nos sommes même loin de ce système pas tellement idéal.

Mais par contre l’élection elle est un modèle de démocratie puisqu’elle se déroule à la proportionnelle, sur liste nationale, tous les cinq ans.

Depuis 1979 tout a évolué : le nombre de membres, les modes de scrutin, les pouvoirs des uns et des autres mais globalement nous sommes dans le même cadre.

En 2019 nous fêterons donc le trentième anniversaire de cette opération.

 La première caractéristique de l’élection, dès le départ, en est la faible participation. En 1979 chacun pense qu’il faudra un temps d’adaptation mais que petit à petit les citoyens vont prendre conscience de l’enjeu. En fait c’est l’inverse qui va se produire : petit à petit les citoyens prennent conscience que les élections en général sont avec des enjeux de moins en moins importants.

 La deuxième caractéristique fait que le mode de scrutin va encourager les nouveautés politiques. Et en effet, en France comme ailleurs, chaque élection européenne apportera son lot de surprises ce que nous vérifierons au fur et à mesure des scrutins.

 Les Européennes vont donc donner naissance à la fois à des mouvements éphémères et à d’autres plus pérennes. Au nom des mouvements éphémères les apparitions pérennes vont au départ être négligées et l’inverse est vrai aussi. Il est donc important d’accorder à cette élection à la fois ses mérites et ses limites sans négliger un des deux aspects.

J-P Damaggio.