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Vie de La Brochure
13 avril 2018

Cinquante ans d'écriture ça suffit !

En 1964 j'ai commencé par découper des articles de journaux pour les coller sur des cahiers. Petit à petit j'ai construit quelques thèmes. Cette pratique a duré 20 ans jusqu'en 1984. Elle s'est terminée avec la mort du parti Toudeh (le parti communiste) en Iran (ce n'est pas la seule raison).

Je ne voulais pas prendre la plume car j'étais nul en français mais en 1968 encouragé par les événements puis par le professeur de français, j'ai commencé à écrire pour moi quelques bilans de lecture et de découvertes de films.

Je n'ai jamais connu mon grand-père paternel mais son frère qui habitait à moins d'un kilomètre de la maison familiale (deux soeurs qui se sont mariées avec deux frères). Chez lui il y avait un meuble qui m'a fasciné et qui va m'obliger à employer un terme que je pense n'avoir jamais écrit : marqueterie. De la patience pour atteindre la beauté. Cet homme n'était pas un menuisier et pourtant il lui était arrivé de recouvrir un meuble par ce procédé minutieux. Un souvenir vague car à un moment je n'ai plus eu l'occasion d'entrer dans sa maison et je n'ai jamais discuté avec quiconque de cette capacité.

J'aurais dû comprendre qu'étudier le français c'était de la marqueterie mais j'en suis resté à l’âge du bricolage. D'où mon admiration pour les poètes qui ne lâchent pas un mot sans le choisir, comme le menuisier réalisant sa marqueterie.

Mon activité écrite avait une seule raison que je pourrais formuler ainsi : "mémoire et désir" selon la formule clef de Vazquez Montalban.

Conserver des articles, écrire des pages afin de conserver des archives capables d'aider au désir de vivre.

Au fil des ans, je remercie les dizaines de personnes qui, pour des raisons diverses, m'ont poussé à écrire. Du cadeau de la première machine à écrire manuelle à celle électrique, de la responsable du journal syndical à ceux qui prirent la peine de me corriger, une longue histoire. Cinquante ans ont passé et il est temps de boucler la boucle, expression que je n'aime guère car elle suppose un retour impossible à un point de départ qui n'existe pas.

Sur ce blog je cesse donc toute intervention sur l’actualité (sauf sur le cas du Mexique qui va connaître une révolution surprenante en 2018). Par respect pour mes amis de l’association Alternative LGV Midi Pyrénées je vais continuer d’alimenter l’actualité ferroviaire sur l’autre blog. Sur celui-ci je vais seulement mettre en forme les travaux des cinquante ans passés comme j’ai commencé à le faire.

Pourquoi aujourd’hui ? Parce que j’achève enfin une histoire un peu rocambolesque, totalement fictive que je porte depuis 50 ans. Elle commence donc avec l'an 68. Il s'agit d'une farce à partir du 68 péruvien, le plus atypique, et le plus méconnu. Qui a ses conséquences aujourd'hui encore… au Venezuela ! Par coïncidence, en 68 des militaires de gauche renversèrent le président élu à Lima, et en 2018 "la lutte anti-corruption" vient de faire de même (comme au Brésil). D'un coup d'Etat sans morale on est passé à une morale du coup d'Etat. Un symbole car souvent le Pérou est symbolique. Par coïncidence, en 67, un futur grand chef cuisinier (Gaston Acurio) est né au Pérou qui, en 2018, ouvre un restaurant luxe à Paris (après plusieurs autres dans le monde). Je parle de cuisinier car mon récit parle d'une quête de soupe péruvienne. Une forme de roman de 300 pages. Bientôt sur ce blog après les dernières vérifications. Bref, encore merci à tous ceux qui ont et vont continuer de visiter les acquis de ces pages. J-P Damaggio

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